Alors que l’inflation atteint cette année un niveau qu’elle n’avait pas atteint depuis de nombreuses années, les représentants patronaux et salariaux de la branche des produits alimentaires élaborés se sont retrouvés pour leur négociation salariale annuelle.
Du côté des négociateurs représentant les salariés, personne ne faisait mystère de sa volonté d’aboutir à un résultat ambitieux. Outre l’inflation, les uns et les autres fondaient leurs revendications sur l’absence d’accord sur les salaires pour 2021 et sur les bons résultats économiques de la branche. Ainsi, la FGTA-FO proposait une hausse des minima de 5 %, ainsi qu’une prime de transport de 2 euros par jour travaillé.
Si, sur le second point, les employeurs de l’ADEPALE ne fermaient pas la porte à une discussion future, ils se montraient en revanche plus mesurés sur la question de la grille salariale conventionnelle. Ils proposaient, si l’on en croit FO, 4 % sur les niveaux d’entrée de grille et un peu moins de 3 % pour les niveaux supérieurs. Après quelques échanges paritaires animés, ils formulaient une seconde proposition, à hauteur respectivement de 4,13 % et 3 %.
Dans l’ensemble, les syndicats de salariés ont jugé cette proposition nettement insuffisante. Dans l’état actuel des choses, elle ne paraît pas être en mesure d’être validée. Reste à savoir si l’ADEPALE va revenir à la table des négociations.