Après les différentes hausses du SMIC intervenues cette année, comme autant de conséquences du niveau relativement élevé de l’inflation, les négociateurs patronaux et salariaux de la CCN de la miroiterie, de la transformation et du négoce du verre ont dû s’emparer, pour la troisième fois cette année, de l’enjeu de la revalorisation de la grille salariale conventionnelle.
Alors qu’à la suite de l’accord signé en mai dernier, cinq coefficients se trouvaient sous le niveau du SMIC, les représentants des employeurs, réunis au sein de la FFPV, entendaient surtout profiter de cette troisième négociation afin d’organiser le rattrapage du SMIC par les coefficients concernés. Dans l’ensemble, les syndicats de salariés, pour leur part, espéraient obtenir une revalorisation plus homogène de la grille.
Hélas pour ces derniers, les discussions paritaires n’ont pas vraiment pris une telle tournure. En effet, si les cinq premiers niveaux ont été réévaluées de 2 % – après des hausses de près de 3 % et de 2,65 % aux termes des deux premiers accords salariaux de l’année – les niveaux supérieurs, en revanche, n’ont été augmentés que de 0,3 % à 0,5 %. De fait, le tassement des six premiers coefficients de la grille s’accentue clairement.
Plusieurs organisations syndicales de salariés, comme la CGT et FO, ont vivement déploré cette situation et ont exclu de signer le nouvel accord salarial de la miroiterie. La CFDT, en revanche, qui représente près de 37 % des salariés de la profession, a décidé de parapher le texte, lui permettant donc d’être validé. Il doit s’appliquer au 1er novembre 2022.
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