Si les négociateurs patronaux de la CCN des industries électriques et gazières se distinguent, ces dernières années, par leur difficulté à proposer des niveaux de revalorisation des minima salariaux conventionnels qui puissent être acceptables du point de vue des représentants des salariés – aucun accord n’a été signé dans cette branche depuis plus de dix ans ! – le contexte actuel d’inflation élevée et de reprise de la conflictualité sociale les contraint quelque peu à revoir leur politique générale dans ce domaine.
D’après plusieurs sources syndicales concordantes, les partenaires sociaux des industries électriques et gazières viennent en effet de s’entendre sur un accord salarial réévaluant de 2,3 % le salaire national de base (SNB), avec un plancher fixé à 80 euros par mois. Cet accord prévoit en outre que l’augmentation de 1 % du SNB qui, aux termes de la recommandation patronale unilatérale du printemps dernier, a eu lieu en octobre 2022, va finalement prendre effet dès juillet. Enfin, l’accord comporte une clause de revoyure à mi 2023.
Précisant les conséquences concrètes de ce texte, la fédération CFDT de la chimie et de l’énergie explique, en s’en félicitant, “[qu’]en prenant en compte les deux mesures d’augmentations générales de branche de 1 % et de 2,3 %, avec l’effet de la mesure plancher, 15 % des salariés de la branche bénéficieront d’une augmentation générale supérieure à 5 %, et plus de la moitié d’une augmentation supérieure à 4 %”. Les salariés de la branche s’en féliciteront sans doute eux aussi.
Outre la CFDT, la CGT et FO sont également signataires de l’accord – qui est donc largement validé.