Revue des votes au CCN de la CGT

La semaine dernière le Comité confédéral national (CCN) de la CGT s’est prononcé contre la composition du bureau confédéral qui devait succéder à Thierry Lepaon. 

La majorité des deux tiers qui était nécessaire au renouvellement du bureau n’a pas été atteinte replongeant la CGT dans sa paralysie. 

Selon la CGT, sur 701 voix, 57,5% ont été favorables au bureau, 41,6% ont été contre, et 0,9% étaient des abstentions. 

 

La composition du bureau mise en cause 

Il est évident que les amitiés des membres du bureau confédéral ont joué sur les votes. Philippe Martinez, en première ligne, ne peut pas cacher ses liens étroits avec Thierry Lepaon. 

Le soutien de ce dernier s’est rapidement transformé en opprobre. Philippe Martinez a tout de même réussi le tour de force de ne pas être minoritaire en récoltant plus de 50% des voix. 

Mais le mal est fait. D’autant plus que, parmi les membres inscrits sur la liste du bureau confédéral, certains sont eux aussi liés à l’ancien secrétaire général du syndicat : Michèle Chay ou Alain Alphon-Layre par exemple. 

D’ici le prochain CCN des 3 et 4 février 2015, Philippe Martinez peut tenter de se détacher un peu plus de l’ombre de son prédécesseur et, peut-être, penser à remanier la composition du bureau. 

 

Les fédérations majoritairement contre 

Avec le décompte des votes par fédération, il ressort que sur 29 fédérations, 21 ont voté contre et 8 ont voté pour. Sans surprise, les fédérations du privé ont massivement porté leurs voix contre le bureau, mais certaines fédérations du public ont aussi exprimé leur assentiment. 

C’est parmi les plus grosses fédérations que se trouvent les voix favorables : les cheminots, les métaux, la mine et l’énergie, la santé et l’action sociale, la FAPT. Ils représentent à eux seuls 150 des 335 voix exprimées au total par les fédérations. 

 

Les Unions départementales plutôt favorables 

Les votes des Unions départementales (UD) sont en partie favorables mais pas assez pour assurer les deux tiers des voix. C’est d’autant plus vrai que les UD les plus grosses, donc exprimant le plus de voix, ont voté majoritairement contre le bureau proposé. C’est le cas des UD des Bouches-du-Rhône (15 voix), de Paris (20 voix), ou encore de Seine Saint Denis (11 voix). 

Seulement deux UD se sont abstenues : celle du Bas-Rhin et celle de l’Indre. 

Le détail des votes est disponible à cette page, ici et

 

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