Alors que le Premier ministre Elisabeth Borne doit recevoir aujourd’hui et demain les dirigeants des principales organisations syndicales de salariés et d’employeurs afin d’évoquer avec eux l’enjeu de la réforme des retraites, elle vient d’envoyer plusieurs signaux semblant indiquer que l’exécutif est pris de vertige à l’approche de l’annonce des principales mesures de sa réforme.
Interrogée ce matin sur Franceinfo, Elisabeth Borne a, en l’occurrence, campé une – fort inhabituelle – posture d’ouverture. En effet, elle a d’une part affirmé que le recul à 65 ans de l’âge de la retraite n’était “pas un totem”, dans la mesure où “d’autres solutions […] peuvent permettre aussi d’atteindre notre objectif d’équilibre de notre système de retraite à l’horizon 2030”.
D’autre part, elle a assuré que le gouvernement n’entendait pas prendre des mesures se traduisant par le fait que les travailleurs devraient travailler “47 ou 48 ans” pour pouvoir prétendre à prendre leur retraite. “Nous n’irons pas au-delà des quarante-trois années de cotisation qui sont prévues dans la réforme Touraine pour avoir une retraite à taux plein” a-t-elle affirmé.
L’exécutif craindrait-il enfin les conséquences potentielles de l’exaspération sociale et politique très profonde des Français ?