Retraites complémentaires : le menu concocté par la CFE-CGC

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

Les partenaires sociaux seront réunis le 5 avril dans le cadre de la négociation sur le pilotage stratégique de l’Agirc-Arrco pour la période 2019-2022. Objectif : pérenniser l’équilibre financier du régime de retraite complémentaire des salariés du privé.Débutée fin janvier, la négociation sur les règles de pilotage stratégique des retraites complémentaires pour la période 2019-2022 reprendra le 5 avril entre partenaires sociaux, gestionnaires du régime Agirc-Arrco mis en place au 1er janvier dernier suite à la fusion de l’Agirc (spécifique aux cadres) et de l’Arrco (tous les salariés du privé). Pour rappel, l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire obligatoire des salariés du secteur privé, repose sur les principes de répartition et de solidarité entre les générations. Dans le détail, 18 millions de salariés cotisent à l’Agirc-Arrco avec les employeurs (1,7 million d’entreprises) pour constituer leurs droits futurs. Au total, 12,6 millions de retraités perçoivent chaque mois une allocation de retraite complémentaire pour un montant total annuel de versements s’élevant à plus de 79 milliards d’euros. 

  • Assurer la pérennité financière de l’Agirc-Arrco

Tous les quatre ans, il revient donc aux organisations de salariés et d’employeurs de fixer les paramètres conformes aux objectifs en termes de trajectoire d’équilibre financier du régime en fonction du scénario d’hypothèses retenu pour le moyen-long terme (évolution démographique, taux de chômage, masse salariale). Objectif : assurer la pérennité financière de l’Agirc-Arrco en conservant, à l’horizon de quinze ans, des réserves dont le montant soit équivalent à six mois de prestations. 

  • Garantir une revalorisation des pensions a minima égale à l’inflation

Sous l’impulsion des partenaires sociaux, le déficit de l’Agirc-Arrco, soit la différence entre les ressources et les charges (hors produits financiers générés par le placement des réserves), a été sensiblement réduit ces dernières années, atteignant -1,8 milliard d’euros en 2018 (contre -2,9 Mds€ en 2017). Si les comptes du régime se sont bien redressés, les réserves risquent tout de même de s’épuiser à terme. D’où le nécessaire ajustement des paramètres avec, au centre des enjeux, le montant de la valeur de service du point Agirc-Arrco qui sert au calcul de la pension de retraite complémentaire délivrée aux retraités. Dans le cadre de cette négociation, il conviendrait notamment, pour la CFE-CGC, de garantir une revalorisation des pensions a minima égale à l’inflation. 

  • La question du coefficient de solidarité

Outre la revalorisation du point, les partenaires sociaux pourraient également aborder la question du dispositif de coefficient de solidarité venant temporairement minorer la pension de retraite complémentaire à la suite de la liquidation en cas de départ à la retraite dès l’acquisition du taux plein. 

  • Retraites complémentaires et réforme des retraites : la CFE-CGC mobilisée

Cette négociation sur les retraites complémentaires sera d’autant plus scrutée avec attention qu’elle intervient alors que se tient, en parallèle, une concertation entre Jean-Paul Delevoye (haut-commissaire à la réforme) et les partenaires sociaux sur la future réforme des retraites voulue par le gouvernement. Deux dossiers majeurs sur lesquels la CFE-CGC sera donc particulièrement vigilante et exigeante.  

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