Alors que l’enjeu de l’avenir des retraites constitue l’un des principaux débats sociaux du moment, deux représentants importants de la droite de l’échiquier politique : Edouard Philippe et Eric Ciotti, font valoir leurs solutions en la matière.

Pour ces deux personnalités politiques de droite, la France doit s’orienter vers une montée en puissance de la retraite par capitalisation.
Edouard Philippe pour “15 %” de capitalisation dans le système de retraite
Invité mercredi sur France Inter, Edouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat à la prochaine élection présidentielle, est revenue sur l’enjeu des retraites. Insistant sur les fragilités démographiques des régimes par répartition : le vieillissement démographique et la baisse de la natalité, il en a tiré deux conséquences. D’une part, sauf à tomber dans le “déni du réel”, il faut d’après lui continuer à “travailler plus longtemps” afin de consolider la répartition. D’autre part, il faudra recourir à la retraite par capitalisation, afin de compléter une répartition sous pression et de réintroduire de la “liberté” et de l’intérêt au travail dans le système. Pour Edouard Philippe, la capitalisation devrait représenter “15 %” du financement des retraites. “10, 15, 20%. En Allemagne, c’est environ 15%. Donc (en France) on peut aller plus loin. On peut arriver mon avis à 15%” a-t-il en effet déclaré. Il n’a, certes, pas précisé comment il comptait faire accepter aux actifs la nécessité d’une double cotisation aux régimes de retraite.
Eric Ciotti s’attaque à la question de la transition répartition – capitalisation
Ayant récemment présenté son plan de redressement stratégique et comptable des régimes de retraite, Eric Ciotti, le patron de l’UDR, parti à l’ancrage nettement plus droitier que celui d’Edouard Philippe, s’est, justement, attaqué à cette question du financement de la transition, fût-elle partielle, répartition-capitalisation. Après avoir estimé que la retraite par capitalisation devait faire l’objet d’un développement fort en France, afin de prendre le relais de régimes en répartition décrits comme étant “à bout de souffle”, il a expliqué qu’un système à trois “piliers” pourrait être mis en place : le premier serait constitué des régimes en répartition, le second d’une capitalisation obligatoire et le troisième d’une capitalisation libre. Le second serait financé par une cotisation évoluant entre 3 % du salaire en début de carrière et 9 % en fin de carrière. Le manque à gagner correspond pour les régimes en répartition, évalué entre 15 et 20 milliards d’euros annuels par l’UDR, serait compensé par diverses mesures d’économies budgétaires et par un fonds transitoire de réserves. Si la mécanique paraît bien huilée, il reste à savoir dans quelle mesure elle sera jugée convenable ou non par le Rassemblement National (RN), principal allié de l’UDR.
1 commentaire
Ce sont de véritables escrocs ces types, on sait aujourd’hui avec le recul ce qu’il en a couté aux retraités américains en 2008 ce système de capitalisation. Ils ont été ruinés.