Cet article est issu du site du syndicat de salariés Unsa.
Un rapport de la Cour des Comptes proposant des pistes pour rétablir le niveau de soutenabilité des dépenses publiques en France vient de paraître. Si l’UNSA salue certaines préconisations telles que la sortie progressive des dispositifs d’aides aux entreprises, chômage partiel, etc., elle rappelle que la mise en place d’une politique d’austérité serait contreproductive pour la relance de notre pays.
A travers son dernier rapport, la Cour des Comptes estime que l’économie sera durablement affectée par la crise sanitaire, et formule donc 27 propositions visant à concilier soutien à l’activité économique et soutenabilité du niveau de dépenses publiques.
Ainsi, elle se prononce par exemple – tout comme l’UNSA – sur l’idée d’une sortie progressive des dispositifs d’aide aux entreprises et d’aides aux ménages les plus fragilisés ou encore la nécessité de concentrer les efforts d’investissement sur des priorités ciblées et porteuses pour demain (transition écologique, innovation, transformation numérique, etc.).
L’UNSA salue par ailleurs les propositions qui viseraient à mieux maîtriser le niveau de la dette publique en y intégrant les partenaires sociaux (instance, trajectoires pluriannuelles, surveillance, etc.).
S’agissant des préconisations visant à faire baisser le niveau de la dette et des dépenses publiques de la France, l’UNSA s’inquiète de certaines réformes souhaitées par la Cour.
Cette dernière propose en effet, à travers un des scénarii retenus, une restriction stricte des dépenses publiques à partir de 2023.
Or, pour l’UNSA, l’urgence est à la relance économique ! Une réforme des retraites, ou encore une baisse de l’indemnisation des salariés en activité partielle seraient en effet, pour l’heure, contreproductive.
Par ailleurs, avant toute réforme hâtive, l’UNSA rappelle que le poids de la dette COVID – qui pèse actuellement sur notre système de protection sociale – est injuste.
A ce titre, l’UNSA demande toujours que la dette née de la crise COVID et/ou de sa gestion soit portée par l’Etat, et lui seul.
De plus, si l’UNSA ne s’inscrit pas dans le déni de la situation économique de la France, elle estime que la dette publique ne peut se concevoir uniquement comme une charge à court terme. Elle est aussi un investissement à long terme, et pour les générations futures.
Enfin, l’UNSA rappelle que la sortie de crise ne saurait peser sur les seuls travailleurs et ménages les plus précaires.
A ce titre elle estime nécessaire de redéfinir rapidement le niveau de participation au financement des dépenses publiques de « tous », y compris celui des grandes fortunes et des détenteurs des plus hauts patrimoines.