Réforme de la complémentaire santé des retraités : l’ UCR-FO demande des explications

Cet article provient du site du syndicat FO.

Jusqu’à présent, les retraités quittant leur entreprise et choisissant de rester couverts par leur complémentaire santé d’entreprise voyaient leur cotisation exploser : la part employeur de leur cotisation était mise à leur charge et ils subissaient la hausse des tarifs applicables. Mais du moins la loi prévoyait-elle que cette cotisation ne pouvait pas dépasser 150 % du tarif global applicable en activité (part salariale et part employeur), cela à vie, pour des garanties restant les mêmes. 

Un décret du 21 mars 2017 modifie le système pour les contrats souscrits ou les adhésions qui interviendront à compter du 1er juillet prochain, en instaurant un plafonnement progressif du tarif échelonné sur trois ans : au même tarif global la première année faisant suite à la sortie du contrat collectif d’assurance, majoré de 25% la seconde année, majoré de 50 % la troisième année. 

Et après ? 

Après, on ne sait pas car le décret ne prévoit rien. Clairement une mutuelle pourrait ainsi pratiquer la hausse qu’elle souhaite et dépasser le taux de 150%… jusqu’où ? 

L’UCR-FO en appelle à la responsabilité des pouvoirs publics : qui veulent–ils rassurer ? Les assureurs ou les assurés ? 

Il est urgent que des explications claires soient données sur la signification de ce décret, sauf à considérer que la promesse présidentielle d’une mutuelle pour tous les retraités n’engagerait que ceux qui y croient. 

Au-delà de ce problème, l’UCR-FO considère que ce sont les déremboursements imposés à l’assurance-maladie en matière de soins et de médicaments qui sont à l’origine des difficultés de nombreux retraités lesquels, ne pouvant plus faire face financièrement, en viennent à abandonner leur contrat et à renoncer à toute couverture complémentaire santé. 

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