La DARES a publié les données sur l’évolution des salaires de base par branche professionnelle en 2014.
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Le salaire mensuel de base ralentit légèrement en 2014 dans un contexte d’inflation nulle
En 2014, le salaire mensuel de base (SMB) des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur concurrentiel augmente de 1,4% en glissement annuel, après 1,6% en 2013.
Dans le même temps, l’inflation des prix est nulle (après +0,6% en 2013). Dans ce contexte, le ralentissement du SMB en 2014 permet ainsi des gains de pouvoir d’achat.
Ainsi, la DARES en conclut que l’absence d’inflation accentue les gains de pouvoir d’achat.
De plus, l’année 2014 fut marquée par une baisse du nombre d’accords salariaux de branche en lien essentiellement avec le recul de l’inflation. En effet, le SMIC a été relevé au 1er janvier 2014 mais n’a subi aucune autre revalorisation en cours d’année compte tenu de la faible inflation (en dessous de 2%).
Par conséquent, la négociation salariale s’est limitée à la nécessité d’intégrer la hausse du Smic dans la grille conventionnelle des rémunérations et éventuellement de relever les premiers niveaux. En revanche, il n’a pas été nécessaire de signer des accords de branche intermédiaires de mise à niveau des minima conventionnels durant l’année.
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Une augmentation du pouvoir d’achat du SMB constatée dans la totalité des branches regroupées en 2014
Le pouvoir d’achat du SMB augmente significativement en 2014, pour la troisième année consécutive avec +1,4 %, après +1,0 % en 2013 et +0,9 % en 2012.
Néanmoins, on peut faire une distinction entre les branches regroupées:
– Dans la moitié des branches regroupées, la hausse du SMB en 2014 est supérieure ou au moins égale à celle de 2013. D’ailleurs, la progression la plus importante se réalise dans les « banques, établissements financiers et assurances » (+1,7 % en 2014, après +1,4 % en 2013).
– Dans l’autre moitié des branches regroupées, la hausse du SMB en 2014 est inférieure à celle de l’année précédente et c’est notamment dans les « transports (hors statut) » où le SMB ralentit fortement (de 1,7% en 2013 à 1,0 % en 2014).
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Parmi les branches professionnelles regroupées: les branches industrielles et tertiaires qualifiés possèdent le SMB le plus dynamique en 2014
Le SMB a été le plus dynamique en 2014 dans les branches industrielles, regroupant « la métallurgie et sidérurgie » et les « plastiques, caoutchouc et combustibles » avec +1,8%. De plus, le SMB a également bien progressé en 2014 dans les branches tertiaires qualifiées, parmi lesquelles, le SMB “des professions juridiques et comptables” a été le plus dynamique (+1,8 %).
La négociation est active dans ces deux branches néanmoins elles connaissent des pratiques conventionnelles différentes: alors que les premières (les branches industrielles) ont une forte pratique de la négociation collective et ont signé un accord salarial, les secondes (les branches tertiaires qualifiées) se distinguent par sa pratique courante de la négociation individuelle, qu’il y ait ou non un accord collectif.
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Parmi les catégories socioprofessionnelles: le SMB des employés est le moins dynamique en 2014
Parmi les catégories socioprofessionnelles, la progression du SMB est légèrement supérieure pour les cadres (+1,5 %) que pour les ouvriers et les professions intermédiaires (+1,4 %) et plus encore que pour les employés (+1,2 %).
En 2014, l’évolution du SMB est plus faible qu’en 2013 dans toutes les catégories socioprofessionnelles, particulièrement pour les employés et les ouvriers (respectivement de +1.5% et 1.6% en 2013 contre +1,2 % et +1,4 % en 2014).