La DREES a publié, le 10 février 2017, une étude sur les principaux métiers des salariés bénéficiaires de minima sociaux.
Selon la DREES, au 31 décembre 2013, 14% des bénéficiaires de minima sociaux ont un emploi salarié. Parmi eux, deux sur cinq sont en CDI et 8% bénéficient d’un emploi aidé. La DREES a, également, dans son étude dresser le panorama des principaux métiers exercés par les salariés bénéficiaires de minimas sociaux.
14% des bénéficiaires de minima sociaux sont salariés
Selon la DREES, au vu des conditions de ressources pour accéder au RSA socle, c’est un minima social qui s’adresse, a priori, à des populations très éloignées du marché du travail.
De ce fait, ses bénéficiaires sont peu nombreux à être salariés au 31 décembre 2013.
Leur taux d’emploi salarié est de 13 % ou 12 % pour ceux qui perçoivent la majoration du RSA attribuée temporairement aux familles monoparentales.
Ce taux est très proche de celui des bénéficiaires de l’ASS (12 %) versée aux demandeurs d’emploi ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage.
Le taux d’emploi salarié est plus élevé (18 %) pour les bénéficiaires de l’AAH (allocation adulte handicapé). 58 % des salariés allocataires de l’AAH travaillent non pas en milieu ordinaire mais dans des établissements et services d’aide par le travail (ESAT) ; ils sont donc dans une situation très particulière vis-à-vis de l’emploi.
Pour l’ASS comme pour le RSA socle, le taux d’emploi salarié des femmes est plus élevé que celui des hommes (respectivement 16 % contre 9 %, et 14 % contre 10 %).
Deux bénéficiaires salariés sur cinq sont en CDI
Selon la DREES, parmi les bénéficiaires de l’ASS et du RSA socle ayant un emploi salarié, les formes particulières d’emploi sont très développées. L’étude de la DREES révèle qu’environ un quart sont en CDD alors que moins de 10% de l’ensemble des salariés sont en CDD fin 2013.
D’après la DREES, deux bénéficiaires de ces minimas sociaux sur cinq sont en CDI.
Les contrats de travail temporaire concernent 6 % des salariés bénéficiaires de l’ASS ou du RSA socle, contre 2 % de l’ensemble des salariés. Enfin, plus de 10 % bénéficient d’un contrat aidé, ces contrats pouvant être conclus dans le secteur marchand.
Ces bénéficiaires travaillent souvent pour des particuliers ou des associations
Selon la DREES, une très large majorité des salariés bénéficiaires de minima sociaux travaillent dans le secteur privé, la moitié (hors AAH) étant employés par une société commerciale (principalement dans des SARL, SAS et SA).
L’étude de la DREES révèle que par rapport aux autres employeurs, les associations loi 1901 (ou assimilées) recourent de manière beaucoup plus importante aux emplois à temps partiel (environ 50 % des emplois salariés).
Or, la propension à être bénéficiaire de l’ASS ou du RSA socle est nettement plus élevée parmi les salariés à temps partiel.
Cela contribue à expliquer que le poids des associations comme employeur soit plus élevé parmi les salariés bénéficiaires de l’ASS (12 %) ou du RSA socle (14 %) que parmi l’ensemble des salariés (8 %).
17% des bénéficiaires de minimas sociaux travaillent dans la santé et l’action sociale
D’après la DREES, 17% des bénéficiaires du RSA socle et de l’ASS travaillent dans le secteur de la santé et de l’action sociale.
Plus spécifiquement, le secteur de l’action sociale sans hébergement (principalement dans le secteur de l’aide à domicile : visites à domicile et services d’auxiliaires de vie rendus aux personnes âgées et handicapées) emploie plus de 10 % des salariés bénéficiaires du RSA socle et de l’ASS.
8 % évoluent dans le secteur de l’administration publique et une part légèrement inférieure dans l’enseignement.
30% des bénéficiaires de l’ASS et du RSA socle sont des personnels des services directs aux particuliers
Selon la DREES, la population salariée bénéficiaire du RSA socle ou de l’ASS est caractérisée par la prédominance d’employés et d’ouvriers.
Parmi les salariés bénéficiaires de l’ASS ou du RSA socle, la part de ceux travaillant en tant que personnels des services directs aux particuliers (principalement en tant qu’employé·e·s de maison et personnels de ménage des particuliers, aides à domicile, assistant·e·s maternel·le·s mais aussi aides de cuisine ou serveur·se·s dans la restauration) est nettement plus élevée que celle observée en population générale (30 % contre 9 %).