Afin de tenter de mettre fin au mouvement social des transports routiers, la ministre des Transports recevait hier les organisations syndicales de salariés. Ces derniers sont ressortis de la réunion tout sauf rassurés et même, au contraire, très inquiets quant aux conséquences des ordonnances pour les salariés du secteur.
Evoquant des discussions “très tendues” avec les représentants de l’Etat et ceux du patronat, les responsables de la CGT, de la CFDT, de FO, de la CFTC et de la CFE-CGC se sont dits “effarés” de ce qu’ils venaient d’apprendre lors de la réunion. En application des ordonnances Travail, les “frais de route” – notamment les frais de repas et de découcher – ne seront plus négociés au niveau de la branche mais des entreprises. Pour Jérôme Vérité, de la CGT, c’est un “coup de tonnerre”. La CFDT s’est pour sa part dite “très énervée” par la nouvelle.
Il faut dire que chaque mois, selon les estimations syndicales, les frais de route représentent entre 600 et 1200 euros pour les routiers. Une paille !
Il est très probable que, dans les mois qui viennent, ce genre de mauvaises surprises se multiplie pour les salariés français et leurs représentants…