La branche du maintien à domicile fait décidément beaucoup parler d’elle en ce moment. Après s’être très récemment fait remarquer au sujet de sa protection sociale, elle s’illustre, bien malgré elle cette fois-ci, dans le domaine des salaires.
Suivant les directives fixées par le gouvernement en début d’année, les partenaires sociaux de la branche ont décidé, il y a peu, de revaloriser la valeur du point de 0,44 % au 1er octobre 2017, soit une revalorisation de 0,11 % lissée sur l’année 2017. Une revalorisation que l’on n’hésitera pas à qualifier de pas tout à fait considérable…
Et pourtant ! A l’évidence, du point de vue des pouvoirs publics, il faut croire que c’est déjà trop. Réunie le 21 septembre dernier, la commission nationale d’agrément des accords collectifs a donné un avis défavorable à cette augmentation. Les salariés de la branche, dont les rémunérations ne sont pas très élevées, seront heureux d’apprendre qu’elles le seraient déjà trop en réalité. Les employeurs, quant à eux, ne devraient pas se réjouir trop rapidement : leurs difficultés à recruter ne sont pas près d’être résolues.
Ayant pris connaissance de l’avis de la commission nationale, les partenaires sociaux s’en disent “très désagréablement surpris”. Ils ont adressé une missive à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, afin de lui rappeler qu’elle n’est pas contrainte de suivre l’avis de la commission. Seront-ils écoutés ?
Il est, certes, diifficile de ménager à la fois le petit peuple et les biens ostentatoires de luxe…