Nouvel épisode dans la guerre qui oppose la médecine traditionnelle avec les médecines alternatives et complémentaires. L’Académie nationale de la médecine a indiqué que cette dernière n’avait « aucun fondement scientifique « .
La médecine alternative est de plus en plus contestée. D’abord avec le retournement de veste d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, qui affirmait en avril dernier que le déremboursement de l’homéopathie n’était pas une priorité. Seulement, ses récentes prises de position vont dans le sens d’une remise en question du remboursement des médecines alternatives.
Ensuite, parce que l’Académie nationale de médecine a rendu son jugement vis à vis de l’homéopathie. Un verdict qui devrait donner un peu plus d’eau au moulin des détracteurs de cette médecine.
Les institutions se liguent contre l’homéopathie
En mars 2018, le Conseil National de l’Ordre de la Médecine avait saisi l’Académie Nationale de la Médecine à la suite de la parution d’une tribune des « médecins traditionnels » contre les médecines alternatives.
Et les conclusions ne changent pas de celles déjà exprimées en 2004.
L’homéopathie est méthode imaginée il y a deux siècles à partir d’a priori conceptuels dénués de fondement scientifique.
Le jugement est sans appel. L’Académie se range derrière le Conseil Scientifique des académies des sciences européennes (EASAC) qui avait, en septembre dernier, déjà émis ses doutes quant à l’homéopathie. Dans son rapport, il expliquait que « l’homéopathie pouvait avoir un effet nocif » du fait d’un retard de prise de traitement éprouvés.
[Il n’y a] aucune preuve solide de l’efficacité des produits pour traiter les maladies, ou même les prévenir (…), même s’il y a parfois un effet placebo.
L’étude avait cependant été largement contestée du fait des liens entre l’EASAC et les laboratoires Boiron. Ces derniers auraient financé cette étude.