Cette publication provient du site du syndicat de salariés Unsa.
Pour la 2ème année consécutive, et en raison de la crise sanitaire, la hausse des dépenses de la Sécurité sociale a été plus forte que prévu. Il faut cependant noter que ces dépenses exceptionnelles sont en partie compensées par la reprise économique. Cette tendance prouve que lorsque l’emploi se porte bien, les comptes sociaux aussi.
Mais ce constat ne doit pas occulter le débat sur la prise en charge de la dette Covid par l’Etat ou par la Sécurité sociale.
Pour l’UNSA cela apparait d’autant plus nécessaire à l’heure où la Sécurité sociale affiche un déficit de 35 Md€.
S’agissant des mesures présentes dans le PLFSS, l’UNSA regrette le nouveau report d’une loi ambitieuse pour le grand âge et le maintien de l’autonomie.
Les gouvernements successifs ne cessent de repousser ce problème pourtant voué à prendre toujours plus d’ampleur en raison du vieillissement de la population et de la croissance des maladies chroniques.
Pour l’UNSA, cette situation est d’autant plus grave qu’elle laisse à la charge des assurés sociaux et de leurs familles, un véritable problème de société qu’ils ne peuvent porter seuls.
L’UNSA juge donc que les mesures pour l’autonomie sont insuffisantes.
L’UNSA salue cependant l’instauration d’un tarif de prise en charge « plancher » en cas de recours aux services à domicile (APA).
Cette mesure vient en effet corriger une inégalité flagrante, puisque le niveau de prise en charge qui dépend aujourd’hui du département de résidence est très inégal d’un territoire à l’autre. Elle permet également de favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie.
Dans cette lignée, l’UNSA salue également la « contemporanéisation » du crédit d’impôt (déduction fiscale immédiate pour les particuliers employeurs), versé en cas de recours aux services à la personne. Il s’agit en effet d’une amélioration qui permettra un meilleur accès financier à ces services, mais également d’un véritable instrument de lutte contre le travail non déclaré.
S’agissant du secteur hospitalier et médico-social, l’UNSA se félicite que des moyens supplémentaires soient mobilisés pour 2022.
L’UNSA rappelle toutefois qu’elle souhaite que les dépenses de santé puissent être abordées de façon pluriannuelle dans les années à venir.
L’UNSA note enfin avec satisfaction que les pensions de retraites ne seront pas sous-indexées, préservant ainsi le pouvoir d’achat des retraités.