Avec la hausse de taxe sur les complémentaires santé prévue par le PLFSS 2019, un retraité pourrait payer sa complémentaire santé 70€ plus cher. La Mutualité française donne l’alerte sur cette hausse des tarifs prévisible. Elle est due à l’augmentation de la taxe de solidarité additionnelle (TSA), votée au Sénat, qui passera de 13,27% à 18,02%.
La question se pose pourtant depuis l’adoption de l’amendement par les sénateurs : il faudra bien que les complémentaires santé répercutent cette hausse de taxe quelque part. C’est évidemment sur les tarifs payés par les assurés que la répercussion aura lieu.
Complémentaires santé : 1,5 milliard d’euros à trouver en hausse de tarifs
On voit bien dans le communiqué de la Mutualité française que l’accent est mis sur le pouvoir d’achat des Français qui se dégraderait à cause de la hausse de la TSA. Il faut attendre d’arriver au 2e paragraphe du document pour que la question de la hausse de tarifs des complémentaires santé.
Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française précise que les “amendements votés par le Sénat auraient pour conséquence d’augmenter mécaniquement le prix de leur mutuelle et de porter à deux mois et demi la part de leurs cotisations consacrée au paiement de cette taxe, au moment même où le pouvoir d’achat des retraités est censé être au cœur de toutes les préoccupations […] l’amendement au PLFSS adopté par les sénateurs préconise une hausse pour l’année 2019 de la taxe de solidarité additionnelle (TSA) de 4,8 points (passant de 13,27% à 18,02%). Cette hausse représenterait un surcoût de 1,5 milliard d’euros“.
On remarque déjà que l’estimation du coût de la hausse de la TSA passe de 1 milliard dans la bouche des sénateurs, à 1,5 milliard dans celle des complémentaires santé. Cet écart de 500 millions d’euros n’est pas anodin surtout quand cela signifie une augmentation des cotisations payées par les assurés.
D’après lui toujours, le “surcoût pour un retraité pourrait atteindre 70 euros par an, selon ses estimations“.
La publication de la Mutualité française ne s’arrête pas en si bon chemin et vient aussi critiquer la mise au ban des réseaux de soins qui ne pourront pas être prévus par les contrats responsables. La ministre de la santé Agnès Buzyn s’était opposée à la hausse de la TSA et à la mise à l’écart des réseaux de soins : reste à savoir si l’Assemblée nationale aura le même raisonnement.