Ces publications proviennent des sites des organisations d’employeurs U2P et CPME.
L’U2P veut un plan de relance simplifié :
Interrogés sur les objectifs prioritaires qu’ils fixent au plan de relance présenté le 3 septembre, les artisans, commerçants de proximité et professionnels libéraux choisissent dans l’ordre : compétitivité, écologie, cohésion sociale. C’est ce qui ressort d’une enquête Xerfi Specific menée pour le compte de l’U2P au troisième trimestre 2020 auprès de 6 200 chefs d’entreprise de proximité.
Ainsi, 39% d’entre eux mettent en avant la nécessité d’améliorer la compétitivité des entreprises, en préconisant d’abord la baisse des impôts de production (prévue dans le projet de finances pour 2021), devant le renforcement des fonds propres des entreprises, la transformation numérique, et le soutien à l’exportation.
Les opinions sont moins tranchées concernant l’écologie. Les principales attentes des chefs d’entreprise de proximité se partagent en effet entre le développement des circuits courts (34 % avec un pic à 61 % pour l’hôtellerie-restauration), la rénovation énergétique des bâtiments (28 % avec un pic à 50 % pour l’artisanat du bâtiment) et la décarbonation de l’industrie (24 % avec un pic à 50 % pour les professions libérales de la santé).
S’agissant du volet cohésion sociale, les priorités identifiées par les personnes interrogées sont, la sauvegarde de l’emploi par un soutien à l’activité partielle, devant l’aide aux employeurs, et la redynamisation des centres-villes.
Enfin, plus de la moitié des chefs d’entreprise interrogés (53 %) affirment qu’ils ne solliciteront pas les dispositifs du plan de relance, jugés trop complexes et chronophages. Ce scepticisme conforte l’U2P dans sa demande visant à simplifier l’accès aux mesures du plan de relance à destination des petites entreprises. Première réponse gouvernementale à cette demande : un guide explicatif pour les TPE-PME verra le jour prochainement, à l’instar de celui dédié à l’industrie.
« Il est indispensable que le plan France Relance soit plus massivement dirigé vers les entreprises de proximité. Pour ce faire, à l’exemple de ce que nous avons fait au sein du CPSTI, il faut automatiser autant d’aides que possible, réduire considérablement les démarches et s’assurer qu’une information exhaustive est donnée aux entreprises. Un suivi associant les représentants des entreprises de proximité, est crucial. », déclare Laurent Munerot.
La CPME demande à supprimer toute condition pour bénéficier du plan de relance :
Les nouvelles mesures sanitaires auront un impact négatif sur l’économie. Dans ce contexte, les entreprises, et notamment les TPE/PME, ont plus que jamais besoin d’être soutenues et accompagnées.
Le plan de relance, orienté vers la transition écologique, s’inscrit dans cet objectif.
Il est impératif que les entreprises saisissent les opportunités offertes.
Soumettre les entreprises s’engageant en ce sens à de nouvelles contraintes et obligations, serait donc une aberration. C’est pourquoi la CPME est résolument opposée à des soit-disant « contreparties » alors que de très nombreuses entreprises luttent actuellement pour leur survie.
Imposer par exemple aux entreprises de plus de 50 salariés de produire chaque année un bilan des émissions de gaz à effet de serre (BGES) se traduirait par des coûts et contraintes supplémentaires. Cela viendrait, à rebours des objectifs pourtant affichés dans le plan de relance, pénaliser spécifiquement les PME, les grandes entreprises étant déjà astreintes à cette obligation.
La Confédération des PME engage donc les parlementaires à ne pas appuyer en même temps sur le frein et l’accélérateur, au risque de décourager les entrepreneurs et de susciter leur incompréhension.