Les français sont de plus en plus nombreux à être admis à l’hôpital dans le cadre d’hospitalisations partielles. Cette information tombe alors que le nombre d’hôpitaux continue de chuter (malgré l’affirmation de la ministre Agnès Buzyn que le plan hôpital ne devrait donner lieu à aucune fermeture… ou presque).
Que signifie ce constat ? Cela veut dire que lorsqu’un français va à l’hôpital, il sera régulièrement admis pour une durée de moins de 24h. Par opposition, l’hospitalisation complète concerne tous les séjours de patients qui se font soigner pendant plus de 24h. Le développement des hospitalisations partielles est un facteur de désengorgement des hôpitaux qui est censé permettre d’optimiser l’activité des établissements de santé. Cependant, d’après les premières données disponibles pour l’année 2017, le nombre de places d’hospitalisation partielle augmente moins fortement que le nombre de lits en hospitalisation complète.
Les hospitalisations partielles n’écopent pas la baisse des lits d’hôpitaux
La publication de la Drees indique que les places en hospitalisations partielles ont augmenté de 1,0% en 2017 pour atteindre 75 412 places. Face à cela, le nombre de lits d’hôpitaux pour une hospitalisation complète a chuté de 1,1% la même année pour tomber à 399 652 lits. La réorganisation du système hospitalier entraine une certaine carence car tous les lits supprimés ne sont pas remplacés par des places d’hospitalisations partielles.
Tous ces lits et ces places sont répartis entre 3 044 établissements de santé en 2017, nombre qui ne cesse de chuter depuis 2013 où on en comptait encore 3 192. Parmi ces établissements se trouvent 1 363 hôpitaux publics, 680 hôpitaux privés à but non lucratif et 1 001 cliniques privées.
L’étude de la Drees insiste sur l’augmentation des hospitalisations partielles en nous apportant des informations plus précises sur la durée des séjours. Ainsi, le nombre de moyens séjours augmenterait plus vite, avec +5,5%, que celui des courts séjours, avec +0,7%.
Tous ces chiffres semblent sonner comme une réussite dans le document de la Drees. Certes, le développement des hospitalisations partielles poursuit son chemin. Mais la réalité du terrain vécue par le personnel hospitalier et les patients, elle, ne disparaît pas pour autant.