Avec #BalanceTonHosto, le personnel soignant dénonce sur Twitter les absurdités constatées dans leurs établissements. Des publications symptomatiques de l’état des hôpitaux en France mais qui ne doivent pas occulter la réflexion sur la qualité des soins et des médecins.
« J’ai dû tomber sur un truc absurde au travail, et, au lieu de rager dans mon coin, je me suis dit que j’allais en faire profiter Twitter, sur le ton de l’humour », explique François, médecin hospitalier qui a eu cette idée. Le côté provocateur de #balancetonhosto n’est pas complètement anodin, mais je n’étais pas dans l’idée d’une dénonciation. Plus une structure est grosse, plus il y a de dysfonctionnements. »
François, médecin hospitalier, est le premier à avoir eu cette idée. Mais son initiative n’est pas restée lettre morte puisque de nombreux autres praticiens ont rejoint le mouvement, dénonçant tour à tour les conditions dans lesquelles ils exercent.
Manque de moyens, architecture défaillante et absurdités en tous genres
Il suffit de se rendre sur Twitter pour rapidement prendre l’ampleur de la situation actuelle dans les hôpitaux. Ainsi, certains montrent des rats se baladant tranquillement dans des couloirs, d’autres y dénoncent des politiques du chiffre ou encore des défaillances dans l’architecture même des bâtiments où il est impossible de faire se croiser deux brancards.
Le constat pour le personnel est terrible, comme le résume sommairement ce tweet.
Et après avoir discuté avec @ContactPrimum, je pense que si il devrait y avoir un #BalanceTonHosto ce serait là dessus…
Le seul moment où ca bouge à ce sujet, c'est lorsqu'un médecin se suicide finalement
— Asclépios (@Ascl_Pios) 19 janvier 2018
Et après avoir discuté avec @ContactPrimum, je pense que si il devrait y avoir un #BalanceTonHosto ce serait là dessus…
Le seul moment où ca bouge à ce sujet, c'est lorsqu'un médecin se suicide finalement
— Asclépios (@Ascl_Pios) 19 janvier 2018
Quid de l’évaluation des médecins ?
Si le mouvement #BalanceTonHosto est louable car il est révélateur d’un secteur en perdition, on ne peut que regretter qu’il ne mentionne pas les questionnements sur la qualité des soins proposés et sur le niveau des médecins.
De nombreux hôpitaux mettent en place des dispositifs pour évaluer les compétences de praticiens mais cette initiative vient confirmer l’idéologie selon laquelle tous les maux du secteur proviennent des moyens. Malheureusement, on voit encore trop souvent des erreurs médicales qui sont imputables aux seuls praticiens, et non aux moyens mis à disposition.