Les partenaires sociaux se retrouvent aujourd’hui pour une nouvelle séance de discussion dans le cadre de la négociation sur le “pacte de la vie au travail” – négociation dont l’un des principaux objectifs est, après la dernière réforme des retraites, d’esquisser les conditions du maintien en activité des salariés âgés.
Cette séance, qui était censée être la dernière, ne le sera finalement pas, puisque les partenaires sociaux en ont rajouté une autre à leur agenda paritaire, le 8 avril prochain. Il faut dire qu’ils ne cheminent pas tout à fait sur la voie d’un potentiel accord.
Jusqu’à présent, deux thèmes suscitaient des divergences d’approches entre les négociateurs patronaux et salariaux. D’une part, les syndicats de salariés se montrent très critiques à l’idée défendue par les représentants patronaux de la création d’un CDI pour les seniors – dont l’une des principales dispositions viserait, afin de compenser la possibilité offerte aux salariés de ne pas travailler à temps plein, à réduire leur indemnité de départ à la retraite. D’autre part, les mêmes syndicats se montrent fort prudents à l’idée de la mise en place d’un entretien professionnel renforcé à l’âge de 60 ans, au motif qu’il pourrait individualiser les problèmes de nature collective posés par leur maintien en activité.
Et puisque ces désaccords de fond, sur des enjeux importants de la négociation, ne suffisaient pas, un autre a récemment fait son apparition, au sujet du compte épargne temps universel (CETU), dispositif censé permettre aux salariés de s’accorder quelques phases de pause plus ou moins durables dans leur participation au monde du travail. Alors que le MEDEF et la CPME ne veulent pas entendre parler d’un accord évoquant le CETU, l’U2P et les syndicats de salariés y sont favorables.