Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT.
La CGT a rencontré pour la dernière réunion le directeur de cabinet de la ministre du travail, jeudi 23 août, pour un échange sur le projet d’ordonnances « Loi Travail ».
À ce stade, seule une trentaine de pages ont été présentées sur les 150 à 200 pages que devraient contenir les 5 ordonnances annoncées.
Aucun de ces documents n’a été remis aux organisations syndicales : de quoi a peur le gouvernement en ne dévoilant pas ses visées de régression sociale ?
L’analyse de la CGT se confirme.
Pour le gouvernement, il ne s’agit pas de développer l’emploi, la qualité du travail, les droits des salariés mais, bien au contraire, de répondre aux exigences financières des grandes entreprises et du Medef.
Ce projet est tout aussi régressif pour l’économie et ne permettra aucune création d’emplois.
Ainsi, les mesures envisagées ont pour fil rouge : toujours plus de flexibilité, plus de précarité, moins de rémunération, moins de droits, moins de protection notamment en matière de santé et de couverture sociale.
Il en va ainsi de la généralisation des CDI de chantier à l’ensemble des métiers et de de l’instauration du CDD sans limite de durée.
Il en est de même pour l’élargissement du travail de nuit pour les employés du commerce au détriment de leur santé et du niveau de leur rémunération.
S’y ajoute la simplification des règles de licenciement tous azimuts. Quand on sait que 92% des contentieux aux prud’hommes concernent des licenciements abusifs, le gouvernement veut délivrer au patronat un permis de licencier sans contrainte.
Pas un mot sur le barème des indemnités prud’homales pour rupture abusive de contrat de travail ou pas plus que le niveau des indemnités légales !
Pas un mot sur le référendum à l’initiative de l’employeur, le droit à négocier avec des salariés isolés et non protégés…
La CGT réaffirme la nécessité d’une véritable négociation réunissant, autour d’un texte complet et assumé par le gouvernement, autour de la même table et au même moment, l’ensemble des organisations syndicales et patronales.
Plus que jamais, le combat contre ce projet régressif est à l’ordre du jour.
La CGT propose de faire du 12 septembre une grande journée de grève interprofessionnelle pour imposer un code du travail de progrès social.