Nouvelle QPC : le principe “à travail égal, salaire égal” est-il constitutionnel ?

Cette question prioritaire de constitutionnalité (QPC) vient d’être transmise au Conseil constitutionnel. Son sujet parlera aussi bien aux entreprises qu’à leurs salariés. 

 

Une QPC portant sur l’application du principe “à travail égal salaire égal”

La question posée au Conseil constitutionnel combine plusieurs notions. 

D’abord, des dispositions légale et conventionnelle sont soulevées concernant l’obligation de transférer le contrat de travail d’un salarié au nouvel employeur. La convention collective spécifiquement visée est celle des entreprises de propreté (IDCC 3043) à son article 7. 

Puis les auteurs de la QPC associent à ces mesures des articles du Code du travail portant sur le contenu des conventions collectives nationales ; sur la mission des commissions paritaires nationales de suivre notamment l’application du principe “à travail égal salaire égal” ; sur l’obligation légale d’égalité salariale entre les hommes et les femmes ; et enfin sur l’action en paiement du salaire et son délai de prescription. 

Toutes ces dispositions appliquées au principe “à travail égal salaire égale” sont l’objet de la QPC. 

 

Quels principes à valeur constitutionnelle seraient contrariés ?

La QPC porte sur la constitutionnalité l’application de la combinaison des dispositions légales et conventionnelle citées ci-dessus au principe “à travail égal, salaire égal”. 

La question posée est de savoir si ces articles qui permettent portent atteinte de manière excessive et disproportionnée à la liberté d’entreprendre, à la liberté contractuelle et à la sécurité juridique. 

La réponse donnée par le Conseil constitutionnel sera intéressante à suivre. 

Retrouvez, ci-après, le texte de la QPC. 

La question prioritaire de constitutionnalité tirée de ce que, par le mécanisme de leur application au principe à travail égal, salaire égal, la combinaison des articles L. 1224-1 du Code du travail et de l’article 7 de la convention collective nationale des entreprises de propreté imposant le transfert du contrat de travail du salarié au nouvel employeur avec les articles L. 2261-22, II, 6° et 10°, L. 2271-1, L. 3221-2 et l’article L. 3245-1 du Code du travail porte atteinte, de manière excessive et disproportionné, à des principes constitutionnellement protégés que sont la liberté d’entreprendre, la liberté contractuelle et la sécurité juridique et ce, en violation notamment des articles 4,6 et 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, les Principes Fondamentaux Reconnus par les Lois de la République et du Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Nomination par intérim à la direction générale de la santé

Un décret du Président de la République, en date du 7 mai 2025 et publié au Journal officiel le 8 mai, désigne une nouvelle personne pour assurer la direction générale de la santé à titre intérimaire. Il s’agit de Sarah Sauneron, nommée directrice générale de la santé par intérim. Retrouvez le décret complet ici. ...

CPSTI : nomination d’une suppléante proposée par la FNAE à l’assemblée générale

Un arrêté de la ministre du travail, pris en date du 29 avril 2025, modifie la composition du conseil d’administration de France compétences. Cet arrêté acte la désignation d’une nouvelle représentante des travailleurs indépendants retraités au sein de l’assemblée générale du conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI). Sur proposition de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), Michèle Mathaut est ainsi nommée en...

Nominations au conseil d’administration de France compétences

Un arrêté du 29 avril 2025, publié au Journal officiel du 8 mai, modifie la composition du conseil d’administration de France compétences avec deux nominations. Benjamin Maurice est nommé membre titulaire, en remplacement de Rachel Bécuwe. Cette dernière devient membre suppléante, en remplacement de Stéphane Remy. Retrouvez l’arrêté complet...