« No Bed Challenge » : 18 000 patients ont passé une nuit dans les couloirs des hôpitaux !

Chaque matin, les médecins des services d’urgences des hôpitaux de France rapportent le nombre de patients passant la nuit sur un brancard, faute de lits disponibles, pour alerter sur la situation intenable des hôpitaux. 

Le système de santé français serait arrivé à bout de souffle ? Si l’on en croit le nombre d’initiatives et de hashtags qui se lancent régulièrement (Balance ton Hosto, Balance ton EHPAD, …), il semblerait bien que oui. Depuis début janvier, c’est un nouveau type de challenge qui a vu le jour au SAMU.  

17 587 patients ont passé la nuit sur un brancard faute de lit

Le 10 janvier, le SAMU-Urgences de France (SUdF) lançait le “No Bed Challenge”, un classement national et quotidien des hôpitaux de France où le plus de patients passent des nuits sur des brancards plutôt que dans des lits. Deux mois plus tard, le nombre de patients maltraités atteint 17 587. 

L’objectif de ce « challenge » est “d’identifier et de mettre en avant les établissements qui ont réellement pris en compte l’aval des urgences (il y en a !) et surtout ceux qui restent passifs dans la situation inacceptable actuelle.” 

 

D’après le tableau ci-dessus (photo prise le 14 mars 2018), 13 hôpitaux enregistrés ont comptabilisé au moins 8 patients ayant passé la nuit hors d’un lit. La semaine précédente, ils étaient trois de moins. 

A l’inverse, seuls deux hôpitaux (Angoulême et Vernon) n’ont eu aucun patient dans les couloirs dans la nuit de mardi à mercredi. 

Pour le docteur François Braun, président du SUdF, il y a urgence. 

“Les premières conclusions sont de dire que l’hôpital actuel est arrivé à bout de souffle, au bout d’un certain modèle. Il avait été construit il y a un certain nombre de dizaines d’années pour répondre à des pathologies aiguës très spécialisées, on a fait des services très spécialisés, au détriment souvent de services de médecine un peu plus polyvalents. Or, l’évolution des pathologies et de la société font que maintenant, les personnes que l’on hospitalise sont plus âgées, ont des pathologies multiples, ont besoin de soins un peu différents et il n’y a plus de place dans l’hôpital pour les prendre en charge !” 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...