Dans un contexte social particulièrement dégradé : grèves de la SNCF, dans la fonction publique, dans les universités, les EHPAD, dans l’énergie, chez Carrefour, notamment, les dirigeants des cinq confédérations salariales historiques ont convenu de se rencontrer prochainement, le lundi 16 avril. Une rencontre informelle dont on se demande à quoi elle va bien pouvoir servir.
Une rencontre entre chefs
C’est Le Monde qui, hier, a fait état de cette future réunion organisée le lundi 16 avril prochain entre Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, Philippe Martinez, son homologue de la CGT, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de la CGT-FO, François Hommeril, le président de la CFE-CGC et enfin Philippe Louis, le président de la CFTC.
D’après des témoignages recueillis par le quoitidien du soir, les dirigeants confédéraux tentent de trouver une date commune afin de se rencontrer “depuis deux mois” mais ils n’auraient pas réussi jusqu’à présent. Cette situation résulterait avant toute chose du fait que les réformes sociales promues par le gouvernement se succèdent à grande vitesse. Autrement dit : la date du 16 avril n’aurait rien à voir avec le récent retour des mouvements sociaux sur le devant de la scène.
Une utilité incertaine
Ceci ne sera évidemment pas de nature à rassurer ceux d’entre les militants syndicaux et politiques qui souhaitent un engagement plus fort des hiérarchies confédérales dans l’organisation de la riposte sociale aux mesures gouvernementales. Force est d’ailleurs de reconnaître que l’on peut légitimement se demander ce à quoi va pouvoir mener cette rencontre des dirigeants syndicaux.
Certes, la conjoncture sociale étant ce qu’elle est, il paraît inévitable qu’ils échangent à son sujet. La CGT prévoit d’ailleurs de profiter de cette réunion au sommet afin de “plaider la nécessité d’amplifier le mouvement social”. Ceci étant dit, étant donné l’accueil pour le moins mitigé récemment fait par la CFDT et FO à la proposition cégétiste d’une journée de mobilisation nationale organisée le 19 avril, il y a tout lieu de douter que les principes défendus par la CGT à l’occasion de la réunion du 16 avril feront l’unanimité du côté des autres organisations.
Dans cette configuration, il est tout à fait envisageable que la réunion du 16 avril ne serve finalement pas à grand chose.