“Mieux investir en France” : l’Unsa revient sur les idées du CESE

Cet article est paru sur le site du syndicat de salariés Unsa

 

Comme chaque année, le CESE a émis un avis sur l’État de la France intitulé « Mieux investir pour la France ». Ce rapport analyse un ensemble d’indicateurs au regard de leur finalité : l’amélioration du bien-être de nos concitoyens. Dans sa déclaration, l’UNSA a choisi de mettre l’accent sur la nécessité de renforcer les investissements sociaux puisqu’il s’agit bien de redonner place, avenir, ambitions à l’ensemble des citoyens et plus encore à ceux qui subissent le marquage de la relégation sociale. 

Alors que l’activité économique est plus vigoureuse (+2,2 % en 2017), que le marché de l’emploi se redresse, le taux de chômage est encore élevé. La baisse du taux de décrochage scolaire et un niveau d’inégalités et de pauvreté est moindre par rapport à nos voisins européens. 

L’investissement des entreprises a fortement progressé sur les deux dernières années (+3,4 % en 2016 et + 4,1% en 2017) mais reste insuffisamment orienté vers l’innovation et le système productif. Le grand plan d’investissement semble sous-dimensionné au regard des enjeux que sont la transition écologique et énergétique, la révolution numérique et le développement des compétences. 

Cela est d’autant plus vrai que les résultats nationaux en matière de recherche et développement (R&D), d’empreinte carbone ou d’artificialisation des sols sont très éloignés des objectifs de moyen terme. 

Face à ce constat, le CESE a émis des préconisations autour de cinq axes : 

  • Accroître l’effort d’investissement
  • Améliorer l’efficacité des investissements
  • Renforcer les investissements sociaux
  • Étendre le rôle des régions
  • Renouer avec une véritable politique industrielle

Dans sa déclaration, l’UNSA a choisi de mettre l’accent sur la nécessité de renforcer les investissements sociaux. 

Les investissements sociaux, les prestations sociales, ne sont pas du caritatif, mais des outils de corrections des inégalités et d’intégration dans un champ des possibles ouvert effectivement à tous. 

Car si les inégalités monétaires, en qualité de vie, sont relativement maîtrisées grâce à notre système re-distributif et à l’accès aux services publics, certaines persistent, la plus cruelle mais aussi la plus significative étant l’espérance de vie en bonne santé, particulièrement discriminante suivant les conditions de vie et de travail. 

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