Cet article a été initialement publié sur le site de l’UPA.
Trop, c’est trop ! Le ministère de l’Economie a publié, à l’issue d’un simulacre de concertation, les arrêtés déterminant les quartiers de Paris considérés comme zones touristiques internationales -ZTI- dans lesquelles le travail le dimanche et jusqu’à minuit sera autorisé.Non seulement les grandes enseignes commerciales vont désormais pouvoir ouvrir 12 dimanches par an, mais une large partie de la capitale, répartie en 12 zones touristiques internationales, va être soumise au travail dominical et de nuit. Cette décision va accroître l’injustice entre les différentes formes de commerce et désorganiser notre système social. Elle est de nature à provoquer la disparition des Très Petites Entreprises du commerce et de l’artisanat commercial, alors que l’on constate déjà une baisse de 12% des cessions de fonds de commerce au 1er semestre 2015 (cf Les Echos du 28 septembre). Au final, c’est l’emploi qui sera perdant ; et c’est l’art de vivre à la française si recherché par les touristes, qui sera mis à mal. L’UPA rappelle en effet que contrairement à l’objectif de création d’emploi mis en avant par la loi Macron, l’artisanat et le commerce de proximité créent trois fois plus d’emplois que les grandes surfaces commerciales, à chiffre d’affaires égal.L’UPA n’est pas opposée à la classification en ZTI des quartiers les plus fréquentés par les touristes étrangers (Champs Elysées, Haussmann, Marais…) mais ne comprend pas l’élargissement à des zones telles que la Place d’Italie, les Olympiades, Beaugrenelle, ou Maillot-Ternes.Le Président de l’UPA Jean-Pierre Crouzet, lance un appel à Emmanuel Macron : « Monsieur le Ministre, les décisions en cours sont dangereuses pour l’artisanat et le commerce de proximité ; elles n’augmenteront pas l’activité commerciale globale. C’est pourquoi il faut arrêter cette escalade complètement inutile, destructrice d’emplois, qui consiste à généraliserl’ouverture des commerces le dimanche et la nuit. En espérant vous convaincre de revenir sur les décisions en cours, je vous invite à reprendre le chemin de la concertation. »