L’ONDAM sera donc revalorisé de 400 millions, soit 0,2%. L’annonce du plan hôpital aujourd’hui ne devrait pas, contrairement à ce que suggère les postures du gouvernement, bouleverser le paysage hospitalier français. Mais il reposera sur une hausse des dépenses de santé, sans réforme systémique majeure.
Le gouvernement avait annoncé un big bang hospitalier. Conformément aux annonces déjà distillées, et qui ont d’ores et déjà suscité des déceptions, les ambitions seront non seulement très mesurées, mais elles reposeront largement sur une augmentation des dépenses prévues. Officiellement, l’objectif national de dépenses de l’assurance maladie s’approchera, sans les atteindre des 196 milliards annuels.
Remise en cause partielle de la tarification à l’activité
Les dégâts inflationnistes de la tarification à l’activité ne sont plus à présenter. Celle-ci pousse les hôpitaux à surpratiquer certains actes pour assurer leur financement. Le gouvernement devrait limiter ce système de rémunération à 50% des recettes des hôpitaux.
Parallèlement, sans qu’aucune fermeture ne soit pratiquée, les hôpitaux seraient poussés à se regrouper.
Fin du numerus clausus
L’information a fait le buzz: le numerus clausus qui limite l’accès à la deuxième année de médecine, sera supprimé. L’objectif est d’augmenter le nombre de praticiens et de lutter contre les déserts médicaux.
Recrutement de 4.000 assistants médicaux
On suivra avec attention le plan de financement de 4.000 assistants médicaux par l’assurance maladie. Ces nouveaux praticiens pourraient pratiquer certains actes ou auraient un rôle administratif. En outre, les médecins de ville seraient appelés à se regrouper et à créer des numéros d’appels uniques. L’objectif est de désengorger les urgences.
On le voit: aucune de ces mesures ne constitue une véritable révolution en soi. En revanche, les surcoûts devraient générer là aussi une majoration des remboursements par les organismes complémentaires.