Depuis 2008 une Directive européenne relative à l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleuses enceintes, accouchées ou allaitantes au travail est bloquée entre le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne.
Cette proposition de directive propose notamment d’harmoniser la durée du congé maternité entre tous les Etats membres à 18 semaines.
Les confédérations CFTC, CGT, FO, CFDT et l’UNSA s’inquiètent de ce blocage qui semble sans issue et ont signé une lettre commune en date du 19 mai 2015 demandant au Président français et à tous les Etats membres, de faire en sorte que les discussions reprennent pour aboutir au vote de la directive.
La lettre déplore que la Commission ait “abdiqué” en annonçant le retrait de la directive si aucun accord n’était trouvé à la fin juin 2015. La “solution alternative” évoquée par la Commission européenne est considérée comme une mauvaise solution par la Confédération européenne des syndicats (CES) qui anticipe déjà une proposition non contraignante et donc peu effective.
Les confédérations rappellent la position du CES qui est d’assurer des normes plus élevées dans de nombreux pays (dont la France) pour une meilleure protection des travailleuses enceintes et de leur enfant.