Les pensions de retraite de base revalorisées de 2,2 % en janvier

Après la censure du gouvernement de Michel Barnier, sur la question du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 – projet de texte qui introduisait des règles dérogatoires de revalorisation des pensions de retraite au 1er janvier prochain – la question se posait des modalités de cette revalorisation.

Le ministère des Comptes Publics a précisé ces modalités hier au quotidien Ouest-France, confirmant que la loi s’appliquerait en l’occurrence.

Ainsi donc, en l’absence d’un PLFSS 2025 dérogeant, à la baisse, à la règlementation de la revalorisation des pensions de retraite – alors que cette dernière prévoit l’indexation des pensions sur l’inflation, le texte budgétaire du gouvernement prévoyait une revalorisation de 0,8 % en janvier prochain puis une autre, en juillet prochain, du même taux mais pour les petites pensions uniquement – les pensions de retraite de base seront revalorisées du même taux que celui de l’inflation. Soit 2,2 %. Pour une pension de base moyenne, qui s’élève à 814 euros brut par mois, cette revalorisation implique une hausse de 18 euros. De fait, les retraités sont gagnants à la censure du gouvernement de Michel Barnier.

Les comptes de la Sécurité sociale, un peu moins en revanche. A l’origine, le report de six mois de toute revalorisation des pensions de base qui était défendu par le gouvernement devait emporter une économie de quelque 4 milliards d’euros. Si l’assouplissement de sa position, par la mise en œuvre d’une revalorisation inférieure à l’inflation n’avait pas fait l’objet d’un chiffrage budgétaire précis, il n’en demeure pas moins qu’il portait toujours sur la réalisation d’une économie pour la Sécurité sociale. L’application de la loi, au contraire, supprime toute économie et paraît par conséquent impliquer une dépense d’environ 4 milliards d’euros pour le budget social de la nation.

Il reste alors à savoir si, dans le cadre de la future loi budgétaire spéciale, de nouvelles dispositions seront prises révisant les conditions de revalorisation des pensions pour le courant de l’année prochaine.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pourriez aussi aimer

Arrêté d’extension d’un avenant de prévoyance dans les CCN polyculture ETAR CUMA maraîchage et champignonnière de la Sarthe

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a étendu, par arrêté du 5 février 2025, publié le 9 février 2025, les dispositions de l'avenant n° 7 du 15 novembre 2023 à l'accord collectif de prévoyance interprofessionnel du 14 décembre 2010 concernant les salariés des exploitations de polyculture, de viticulture, d'élevage, de maraichage, d'horticulture, de pépinières, des champignonnières, des entreprises de travaux...

Un avenant de prévoyance dans les CCN agricoles forestiers et CUMA de Picardie et de l’Aisne est étendu

La ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a étendu, par arrêté du 5 février 2025, publié le 9 février 2025, les dispositions de l'avenant n° 5 du 5 septembre 2024 à l'accord du 17 juin 2009 sur le régime de prévoyance des salariés agricoles non cadres des exploitations agricoles et des coopératives d'utilisation de matériel agricole de Picardie, des exploitations de cultures spécialisées du département de...

Arrêté d’extension d’un avenant à un accord de prévoyance dans la CCN ETAR CUMA de la Côte-d’Or, de la Nièvre et de l’Yonne

Le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, a étendu par arrêté du 5 février 2025, publié le 9 février 2025, les dispositions de l'avenant n° 1 du 30 septembre 2024 à l'accord collectif du 27 novembre 2023 instituant un régime de prévoyance des salariés non cadres des exploitations et entreprises agricoles, entreprises des travaux agricoles et ruraux (ETAR) et coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA)...