Les manifestants s’expriment sur la loi Travail

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat FO

« À ceux qui veulent précariser les jeunes nous répondons… », lance une lycéenne au mégaphone ; « résistance », poursuit le chœur des manifestants / « On n’entend pas… », « résistance » / « Encore plus fort… », insiste le mégaphone ; « résistance ». 

Zoïa Guschlbauer, présidente de la Fidl 

« Nous sommes tous là pour lutter contre une loi qui nous concerne tous, jeunes et travailleurs. C’est pour ça que nous nous sommes mobilisés dès le début. Mercredi 6 avril nous demanderons le retrait de la loi à Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale), Myriam El Khomri (Travail, Emploi, Formation professionnelle et Dialogue social) et Patrick Kanner (Jeunesse et Sports). » 

William Martinet, président de l’Unef 

« Notre position c’est toujours le retrait du texte. Nous considérons que ce texte est dangereux pour les droits des salariés, en particulier pour les jeunes qui s’insèrent au travail. Et cela reste notre revendication. […] La bataille contre la loi El Khomry, c’est une bataille contre la précarité et le bizutage social. C’est sur ce terrain-là qu’on attend le gouvernement. Si la stratégie de ce gouvernement c’est de nous expliquer qu’avec une loi ad hoc, peut-être dans quelques mois, sur des sujets annexes, ils apporteront des réponses, cela ne fonctionnera pas et cela voudra dire qu’ils se moquent de nous. » 

Manon, 23 ans prépare l’agrégation de sociologie à l’ENS Cachan 

« Je trouve que cette loi va vraiment dans le mauvais sens. Elle renforce des gens déjà très puissants face à des gens qui sont déjà faibles. Elle entérine le fait que les salariés sont considérés comme des charges et des coûts et oublie complètement que ce sont eux qui produisent la valeur. Les inégalités font que se creuser depuis une trentaine d’années et la loi les renforce. Cette loi donne plus de droits à des gens qui ont des privilèges et on enlève des droits à des gens qui ne peuvent pas se défendre. » 

Nicolas, 16 ans lycéen à Vitry-sur-Seine 

« Je défile parce que je trouve inadmissible d’augmenter le temps de travail alors qu’on a mis des années avant d’instaurer les 35 heures. C’est notre avenir et celui de nos enfants que nous défendons aujourd’hui. Nous manifestons pour montrer notre colère envers le gouvernement. » 

Jessie, 16 ans, lycéenne à Ivry-sur-Seine 

« Cette loi va pourrir notre avenir. Nous sommes le futur de la France. C’est nous qui allons payer la retraite de ces gens qui sont au gouvernement et pas eux qui paieront pour nous. J’ai créé une page facebook pour mon lycée, il y a déjà 500 élèves dessus (sur 900 lycéens) et beaucoup de personnes sont venues manifester aujourd’hui. » 

Natacha, 21 ans, étudiante en psychologie à Paris VIII 

« Je suis contre cette loi qui nous enlève nos temps de repos, et qui nous empêche d’avoir une vie de famille à côté du travail. Cette loi favorise le patronat et non pas les droits des salariés. Je demande le retrait de cette loi. » 

Nan Tha Phong, lycéen en terminale à Ivry-sur-Seine 

« Nous sommes là aujourd’hui pour protester contre les mesures sur les licenciements et contre l’augmentation du temps de travail alors que le pays est confronté au chômage. Si cette loi passe nous serons tous dans la misère. Nous avons déjà fait plusieurs blocus dans notre lycée : on a posé du scotch et des cadenas sur la grille et mis des poubelles devant l’entrée » 

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