Les jeunes diplômés seraient portés par un marché de l’emploi favorable

Cet article vient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

Taux d’emploi et salaires à la hausse, progression des embauches en CDI : les jeunes diplômés bénéficient d’un marché du travail porteur selon la Conférence des grandes écoles (CGE). Zoom sur les principaux enseignements de l’enquête. 

Pour les jeunes diplômés des grandes écoles, les feux sont actuellement au vert pour bien débuter dans la vie active ! Selon la 27e enquête dévoilée en juin par la Conférence des grandes écoles (CGE) et menée auprès de 58 000 diplômés 2018 de niveau master (bac+5) au sein de 190 écoles et établissements d’enseignement supérieur, les indicateurs sont en effet les plus élevés depuis 2010, avec 9 diplômés sur 10 en activité moins de 6 mois après leur diplomation, et 8 sur 10 en moins de 2 mois. « L’insertion professionnelle atteint un niveau particulièrement élevé : les jeunes diplômés bénéficient d’un marché de l’emploi très porteur », résume Peter Todd, président de la commission Aval de la CGE et directeur général d’HEC Paris.UNE INSERTION RAPIDE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAILLe taux net d’emploi reste stable et très élevé pour l’ensemble des diplômés (89,5 % contre 89,4 % en 2018), souligne l’enquête. A noter l’augmentation significative des embauches des diplômés d’écoles d’ingénieurs avec un taux net d’emploi à 6 mois qui passe la barre des 90 %. Autre tendance notable : 65,2 % des étudiants ont trouvé un emploi avant même l’obtention de leur diplôme. « Les diplômés des grandes écoles sont littéralement aspirés par les entreprises avant même leur sortie de l’école », souligne Anne-Lucie Wac, présidente de la CGE.Le stage de fin d’études demeure la première porte d’entrée dans l’entreprise, permettant à 29,4% des jeunes diplômés d’accéder à l’emploi, un chiffre en hausse ces dernières années. L’accès au premier emploi passe également par les sites spécialisés comme l’Apec (10,7 %), les réseaux sociaux professionnels (9 %), les relations personnelles (9 %) etc.TPE ET PME PREMIERS EMPLOYEURSPrès de 4 jeunes diplômés sur 10 (38,9 %) se sont tournés vers des entreprises de moins de 250 salariés, témoignant de l’intérêt des étudiants pour les entreprises à taille humaine, relève l’étude de la CGE. Pour le reste, 30 % débutent leur carrière dans des entreprises de taille intermédiaire ETI (ETI ; 250 à 4 999 salariés) et 30 % dans des grands groupes.Stable, l’entrepreneuriat – création ou reprise d’entreprise – est l’option quant à elle choisie par 3,1 % des jeunes diplômés (contre 3,3 % en 2018).PROGRESSION DES EMBAUCHES EN CDI Dans la droite ligne des années précédentes, la part des contrats à durée indéterminée poursuit sa progression : 82,2 % des jeunes diplômés sont aujourd’hui embauchés directement en CDI (1 point de plus par rapport à l’enquête 2018). Les auteurs pointent toutefois une difficulté plus grande pour les femmes nouvellement diplômées à décrocher un premier emploi en CDI (75,6 % contre 86,5 % pour les nouveaux diplômés hommes).L’APPRENTISSAGE A LA COTEL’enquête met en avant que l’apprentissage dans les grandes écoles s’évère une voie d’excellence et un vrai passeport pour l’emploi. Le taux d’emploi à 6 mois s’élève à 90,3 % pour les diplômés ayant réalisé leur cursus en apprentissage, plus d’un tiers d’entre eux (36,1 %) étant d’ailleurs embauchés dans leur entreprise d’accueil.DES SALAIRES MOYENS À LA HAUSSE…Pour l’ensemble des jeunes diplômés, le salaire brut moyen d’embauche atteint 34 920 euros (hors primes) contre 34 122€ l’année dernière. Il progresse notamment tant pour les ingénieurs (+2,2 %) que pour les managers (+2,6 %), ces derniers percevant des salaires plus élevés de 1200€ en moyenne hors primes par rapport aux ingénieurs. Pour les diplômés des écoles de management, les perspectives de salaires à deux ans sont favorables : hors primes, le salaire moyen d’un manager augmente d’environ 1300€ la première année et 1800€ la seconde. Idem pour les frais émoulus des écoles d’ingénieurs, qui peuvent envisager une progression salariale de 1900€ après deux ans d’expérience professionnelle.Pour les jeunes diplômés qui tentent leur chance à l’international (13 % du panel, principalement au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne, au Luxembourg et en Chine), le salaire moyen à l’embauche s’élève, tous pays confondus, à 35 948 € hors primes. « L’amélioration de la situation économique en France depuis 2–3 ans, entraînant la dynamisation du marché de l’emploi, explique le regain d’attractivité du pays auprès des jeunes diplômés. Leur besoin de s’expatrier est nettement moins marqué qu’il y a quelques années », observe Peter Todd.…MAIS LA PERSISTANCE D’INÉGALITÉS SALARIALES FEMMES-HOMMESPhénomène persistant, les inégalités salariales à l’embauche entre les jeunes diplômées et leurs homologues masculins ne se dément pas, atteignant cette année 6,08 %, de l’ordre de 2 000 à 3 000 € par an selon le type d’école. « Même dans le contexte actuel où les entreprises se battent pour recruter des diplômés de grandes écoles, le différentiel femmes-hommes perdure, en défaveur des femmes, déplore Anne-Lucie Wack. Face à ce constat alarmant chaque année, nous nous employons à analyser et à combattre les déterminants de cette inégalité. »Pour Peter Tood, « le statut cadre apparaît comme un des principaux facteurs déterminants de cette différence puisque 1,56 point dans l’écart de salaire femmes-hommes s’explique par une proportion inférieure de femmes embauchées sous le statut cadre ». « Le différentiel s’explique aussi par le fait que les femmes choisissent plus fréquemment des fonctions et des secteurs moins rémunérateurs », complète Anne-Lucie Wack. Les jeunes diplômées sont en particulier sous-représentées dans certains secteurs d’activité comme l’informatique et l’industrie des transports, où les salaires sont globalement plus élevés.UN PREMIER EMPLOI JUGÉ POSITIVEMENTInterrogés sur la base de divers critères (perception des conditions de travail, relations avec leurs collègues, niveau de rémunération, d’autonomie et de responsabilité, lieu de travail…), 83,7% des jeunes diplômés se déclarent « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur emploi. « A l’heure où les jeunes sont plus que jamais animés par une quête de sens au sein de l’univers professionnel, c’est une réelle satisfaction », conclut Anne-Lucie Wack. 

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