La violence des attentats a concentré – et c’est légitime – l’attention pendant plusieurs jours. Néanmoins, l’actualité a continué de suivre son cours. BI&T vous rappelle quelques informations sociales qui vous ont échappé pendant ce temps.
Le Sénat modifie le PLFSS
Le Sénat a adopté le PLFSS mardi. Plusieurs articles ont fait l’objet de modifications substantielles. C’est en particulier le cas de l’article 21 qui a été complètement supprimé. Ce pied de nez des parlementaires à la généralisation de la complémentaire santé aux retraités en dit long sur la fonction de retardement du Sénat aujourd’hui. L’échec de la commission mixte paritaire devrait de toute façon donner lieu à un rétablissement de l’article litigieux par l’Assemblée Nationale.
Le Sénat entame l’examen du PLF
Aujourd’hui, le Sénat entame l’examen du Projet de Loi de Finances pour 2016. On suivra sans passion et sans engouement des amendements qui donneront probablement lieu à des rétablissements ud gouvernement.
La CGT conteste après les attentats
Le communiqué n’est pas passé inaperçu. La CGT fait bande à part dans le consensus national sur l’état d’urgence. La confédération publie un communiqué qui dit ceci:
“La CGT exige l’arrêt de tout commerce d’armes avec les Etats qui entretiennent des liens avec les terroristes. Elle demande que la priorité soit donnée à la recherche de solutions multilatérales dans le cadre de l’ONU.
Elle refuse que les salariés et la population française, à travers des modifications de la constitution, soient placés de fait dans un état d’urgence permanent.
Elle refuse que l’expression revendicative et le mouvement social soient muselés.
Cette situation douloureuse touche la conscience de chacun des citoyens, mais c’est bien le combat pour la justice sociale qui fera reculer les guerres, le terrorisme, le fondamentalisme, la xénophobie, le racisme, l’obscurantisme et la régression.
Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à refuser les reculs sociaux et se mobiliser pour les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, la protection sociale, les libertés syndicales.”
Ce positionnement devrait laisser des traces.
Le MEDEF participe à la lutte contre le terrorisme
Le MEDEF a lancé 4 groupes de travail pour préparer des réponses aux questions posées par les attentats du 13 novembre. Ces groupes portent sur la sécurité des entreprises et des salariés (intégrant notamment Pierre Brajeux, président du MEDEF 92), l’impact économique des événements sur le secteur du commerce et du tourisme (groupe piloté par Jacques Creyssel), les questions de ressources humaines, et de management soulevées par ces événements (groupe piloté par Jean-François Pilliard et Thibaut Lanxade), la valorisation et gestion des salariés faisant partie de la réserve opérationnelle que ce soit à travers l’armée ou les sapeurs-pompiers volontaires.
On notera que la question du fait religieux en entreprise sera traitée dans le troisième groupe de travail.