Les différentes formes de contrat de travail : quelles sont les règles applicables ?

Cet article provient du site du syndicat CFDT.

Le contrat à durée indéterminée est la forme normale de la relation avec votre employeur. Toutefois il existe d’autres formes de contrat encadrant notamment le travail précaire ou visant à favoriser l’insertion professionnelle.

  • Le contrat de travail à durée indéterminée

C’est la forme normale et générale de la relation avec votre employeur (Art. L.1221-2 Code du travail).Sa date de fin n’est pas initialement prévue au contrat. Il peut être rompu à tout moment :– par le salarié : la démission, – par l’employeur : le licenciement (pour motif personnel ou raisons économiques),- d’un commun accord entre ces 2 parties : la rupture conventionnelle. 

  • Le contrat de travail à durée déterminée

Le contrat à durée déterminée (CDD) est un contrat de travail conclu pour un temps limité. Il ne peut être conclu que dans certaines hypothèses limitées. Il cesse de plein droit à la date ou à l’échéance prévue à l’embauche. On parle aussi de « terme » du contrat. Ce terme est soit précisément défini par une date, soit lié à l’objet du contrat (retour du salarié remplacé, fin de la saison…). En principe, ni l’employeur ni le salarié ne peuvent en principe rompre le CDD avant le terme fixé. 

Voir fiche “Contrats Précaires 

  • Le contrat de travail temporaire

Il s’agit d’une relation triangulaire : Le salarié intérimaire est employé par une entreprise de travail temporaire pour effectuer une mission dans une entreprise dite “utilisatrice”. Toute mission donne lieu à un contrat de travail temporaire conclu pour la mission entre le salarié mis à disposition et l’entreprise de travail temporaire, qui est son employeur. On parle aussi de contrat de mission.Voir fiche “Contrat précaires 

  • Contrat à temps partiel

Il s’agit d’un contrat dont la durée de travail est inférieure à un temps plein. Il peut s’appliquer à toutes les formes de contrat : CDI, CDD, travail temporaire…Voir fiche « Le temps partiel ». 

Tout contrat de travail non écrit est considéré comme un contrat à durée indéterminée à temps plein. 

  • Les « contrats » de formation en alternance.

Il s’agit de contrats permettant d’alterner périodes de formation et travail en entreprise en vue d’obtenir une qualification professionnelle reconnue par un diplôme ou un titre.Ces contrats sont ouverts, sauf exceptions ou dérogations, aux jeunes entre 16 ans et 25 ans :– le contrat d’apprentissage (Art. L.6221-1 Code du travail): Il s’agit d’une forme d’éducation alternée qui a pour but de donner à des jeunes travailleurs une formation générale, théorique et pratique, en vue d’obtenir une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme ou par un titre (art. L. 6211-1 Code du travail). Le contrat d’apprentissage peut être conclu pour une durée limitée ou indéterminée. Dans ce dernier cas, il commence par une période d’apprentissage à l’issue de laquelle il devient un CDI de droit commun (sans période d’essai ; Art.L.6222-7 Code du travail). La durée normale du contrat (ou de la période d’apprentissage) est de 2 ans, mais elle peut, sous conditions, être réduite à 1 an ou allongée jusqu’à 4 ans. Il peut, dans certains cas, être ouvert aux jeunes dès 15 ans. 

le contrat de professionnalisation (Art. L.6325-1 et s. Code du travail) : ce contrat permet à son titulaire d’acquérir une des qualifications prévues à l’article L.6314-1 du Code du travail, en vue de favoriser son insertion ou sa réinsertion professionnelles. Il associe actions de positionnement, d’évaluation et d’accompagnement ainsi que des enseignements généraux, professionnels et technologiques dispensés soit par un organisme de formation, soit par le service de formation de l’entreprise quand celle-ci en dispose d’un. Pouvant prendre la forme d’un CDI ou d’un CDD, ce contrat s’adresse aux personnes âgées ce 16 à 25 ans, mais est également ouvert aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus sous certaines conditions. Initialement d’une durée comprise entre 6 et 12 mois, l’action de professionnalisation peut être allongée jusqu’à 24 mois dans certains cas. 

  • Le contrat unique d’insertion.

Ce contrat se substitue aux anciens dispositifs de contrats d’insertion existants et a pour objet de favoriser l’insertion professionnelle des personnes sans emploi qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi en attribuant une aide à l’insertion professionnelle à l’employeur.Le contrat unique d’insertion peut être conclu en CDD ou en CDI. Dans le secteur marchand il prend la forme d’un contrat initiative emploi : CUI- CIE. Dans le secteur non marchand il prend la forme d’un contrat d’accompagnement dans l’emploi : CUI-CAE (Art. L.5134-19-1 et s. Code du travail). 

 

Le “contrat de génération”Destiné à faciliter l’insertion durable des jeunes dans l’emploi par leur accès à un CDI, le dispositif du “contrat de génération” entend favoriser l’embauche de jeunes tout en assurant le maintien dans l’emploi des salariés âgés. La mise en oeuvre du dispositif dépend de la taille de l’entreprise. Il peut prendre la forme d’une aide financière versée à l’employeur pour chaque “binôme” constitué mais il peut aussi se traduire par une pénalité pour les entreprises d’au moins 50 salariés qui ne sont pas couvertes par un accord collectif, par un plan d’action élaboré par l’employeur ou par un accord de branche étendu.  

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un premier avenant intéressant pour la PSC du ministère de l’Intérieur

Un an après la signature de l’accord ministériel du 16 mai 2024 sur la protection sociale complémentaire (PSC) des agents du ministère de l’Intérieur et des outre-mer, un premier avenant est venu, le 12 mars 2025, en corriger plusieurs aspects. Publié au Journal officiel d'aujourd'hui, ce texte modifie la structure des bénéficiaires, ajuste un article sur la gouvernance et corrige une rédaction ambiguë sur les ayants droit. La principale évolution porte sur...

Budget 2025 : plus de 33 milliards d’euros alloués aux établissements médico-sociaux par la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, fixe pour l’année 2025 l’objectif de dépenses et le montant total annuel des financements alloués aux établissements et services médico-sociaux relevant de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). L’objectif de dépenses est établi à 33 248,30 Md€ pour l’ensemble du secteur. Ce montant se répartit entre 17 538,87 Md€ pour les établissements et services accueillant des personnes âgées...

Dotations médico-sociales 2025 : 32,55 Md€ répartis entre les régions par la CNSA

Par décision du 2 juin 2025, publiée au Journal officiel d'aujourd'hui, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a fixé les dotations régionales limitatives applicables aux établissements et services médico-sociaux pour l’année 2025. Ces dotations, réparties par Agence régionale de santé (ARS), concernent à la fois les structures accueillant des personnes âgées et celles destinées aux personnes en situation de handicap. Le montant total...