Le transport routier n’arrive plus à recruter. Pourtant, il est pourvoyeur de milliers d’emplois en France, preuve de son développement. Le secteur paie son déficit d’attractivité, qui risque de se répercuter sur son activité et ses prix.
Les fédérations patronales du transport s’inquiètent
La pénurie de chauffeurs s’aggrave dans le transport routier. Le risque à terme est que ce manque d’effectif se répercute sur l’activité et les prix. La TLF et la FNTR, des fédérations patronales du secteur, ne cessent de s’inquiéter sur l’avenir de l’activité. Le président de TLF, Yves Fargues a d’ailleurs déclaré à LesEchos.fr :
Nous avons déjà connu des problèmes de recrutement, mais jamais de cette ampleur. Et cela concerne les conducteurs, mais aussi les profils de mécaniciens poids lourds ou d’exploitants.
Une enquête a été lancée auprès des adhérents des fédérations patronales, afin d’identifier les besoins clairs par bassin d’emplois. La FNTR prévoit déjà au moins 20 000 postes à pourvoir, majoritairement des emplois de chauffeurs. Les professionnels du secteurs se sont aussi mobilisés pour créer la plateforme Tremplin, afin de faciliter les recrutements.
Le transport routier grand utilisateur du travail détaché
Le transport routier a beaucoup recours à des travailleurs détachés, notamment pour les chauffeurs. Hier, les ministres du Travail de l’UE se sont accordés sur la réforme du travail détaché. Et l’ancienne directive du travail détaché de 1996 continuera de s’appliquer aux chauffeurs routiers, dans l’attente d’une nouvelle directive européenne. Les pays de l’Est ainsi que l’Espagne et le Portugal s’inquiétaient des conséquences négatives de cette réforme.