Le nécessaire big bang hospitalier

Le rapport révélé par Le Figaro sur la sous-utilisation de certains services d’urgence a jeté un nouveau pavé dans la mare de l’organisation sanitaire en France. 10% des services d’urgence recevraient en effet moins d’un patient par heure en moyenne, un seul critique qui laisse planer un doute sur la sécurité des soins. A cette occasion, on découvre que des services d’urgence sont maintenus dans des villes totalement improbables comme Lavelanet, Saint-Yrieix-la-Perche, Barbezieux ou Loudun. 

Ces informations nouvelles confirment ce que BI&T avait évoqué sur le nécessaire big bang hospitalier. Les dépenses de santé en France sont notamment plombées par un excès d’équipements dont la pertinence et la sécurité sont discutables, mais qui subsistent souvent pour des raisons “politiques”, notamment d’aménagement du territoire. Dans la pratique, ce mécanisme consiste à demander aux assurés urbains de financer le mode de vie rural. 

Comme il se doit, Marisol Touraine a immédiatement annoncé qu’aucune fermeture n’interviendrait. Nous sommes donc rassurés sur la pérennité des déficits publics. En revanche, tôt ou tard, il est bien évident qu’il faudra procéder à une refonte en profondeur de la carte hospitalière pour rationaliser les dépenses publiques et préserver la santé des assurés. 

 

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