Cet article a été initialement publié sur le site de l’organisation patronale le MEDEF
Le Medef apprend avec inquiétude les nouveaux chiffres du chômage pour le mois de décembre 2015. Ils signent une nouvelle dégradation très préoccupante de la situation du marché du travail.
L’irrésolution du gouvernement face aux réformes structurelles n’est plus tenable. Le rapport Badinter en est une nouvelle illustration : le décalage entre les discours et les actes est grave et irresponsable. Sans réformes immédiates et profondes, on ne relancera pas réellement l’emploi.
Les récentes mesures annoncées par le Président de la République sont d’une ampleur bien trop limitée. Il faut dépasser les demi-mesures et aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. Une multimédication s’impose et les tabous doivent être dépassés.
Pour Pierre Gattaz, président du Medef : « Ces chiffres marquent une dégradation inquiétante du marché du travail. Mais il ne faut pas se résigner à voir le chômage perdurer dans notre pays. Si nous prenons les mesures énergiques dont nous avons besoin pour déverrouiller rapidement le marché du travail – comme le contrat agile, le déblocage des 35 heures ou la faculté pour chaque entreprise de s’adapter rapidement aux mutations du monde – nous pourrons relancer la dynamique de création d’emplois. Mais il faut pour cela dépasser nos blocages : l’absence d’avancées sur le travail le soir et le dimanche est par exemple la démonstration que tous les acteurs, en France, ne sont pas volontaires pour faire baisser le chômage. »