Le feuilleton continue dans la pharmacie d’officine (IDCC 1996) entre les partisans de Klesia, USPO en tête, et ceux de l’APGIS, représentés par la FSPF. Nos lecteurs le savent, le remplacement de Klesia (antérieurement désigné dans la branche en santé et en prévoyance) par l’APGIS (recommandé en 2017) est loin d’être calme.
L’objet du litige ? Le versement de la contribution patronale destinée au développement du paritarisme et au financement de la négociation collective (FNDP), et celui de la cotisation dédiée au HDS (haut degré de solidarité) : l’USPO soutient que la cotisation n’a pas à être versée à l’APGIS tant que l’accord de recommandation n’est pas étendu. Ce que conteste évidemment la FSPF.
La FSPF relance les tensions en appelant à adhérer à l’APGIS
Des passes d’armes par courriers interposés ont déjà eu lieu à plusieurs reprises (notamment en avril 2018) et il semblerait qu’un nouveau courrier daté du 14 septembre, envoyé par la FSPF, relance les passions. Dans ce courrier, l’organisation d’employeurs (représentative à plus de 74% dans la branche) appelle les pharmacies d’officine à adhérer à l’APGIS et à résilier leur contrat éventuel avec Klesia.
D’après la presse spécialisée, la réponse de l’USPO (représentative à moins de 26% dans la branche) serait intervenue par un courrier du 20 septembre. Dans sa réponse, l’organisation met en garde ses adhérents et les employeurs non adhérents à une organisation contre le “matraquage commercial” de l’APGIS. L’USPO vient réaffirmer que, tant que l’accord de recommandation n’est pas étendu, la cotisation relative au degré élevé de solidarité n’a pas à être versée à l’APGIS. De plus, il rappelle que la place de Klesia sur le marché de la protection sociale de la pharmacie d’officine reste centrale avec 88% de pharmacies qui ont renouvelé leur adhésion à l’organisme en 2018.
Il n’est pas dit que la FSPF reste silencieuse devant cette réponse cinglante de l’USPO.