Cette publication provient du site syndical de la CGT
Pour la CGT, la négociation va s’ouvrir vendredi 24 novembre en abordant, lors d’une première séance, la question des droits et de l’accompagnement nécessaires à l’accès à la formation professionnelle continue.
La CGT porte une réforme ambitieuse pour répondre aux besoins des salariés tout au long de leur vie professionnelle.
Ainsi, il s’agit de construire et de mettre, à disposition des salariés, des dispositifs aux différents moments clef de leur vie professionnelle dans un cadre garanti et financé collectivement ; construire un système de formation avec des dispositifs en réponse aux besoins de développement des personnes mais aussi des entreprises et des services publics, des territoires où chacun vit, du pays.
Le Congé Individuel de Formation (CIF) est l’un des dispositifs existants, le seul aujourd’hui qui constitue un vrai droit répondant à ces objectifs.
En témoigne le communiqué du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSSP) de septembre 2017 adopté à l’unanimité par les organisations syndicales de salariés et les organisations patronales : « Le CIF représente une formidable avancée pour les droits des salariés (…). Le CIF a fait ses preuves. Le CIF est un outil indispensable dans la valorisation et la sécurisation des parcours professionnels. (…) Le CIF est devenu un droit incontournable dans le paysage français de la formation professionnelle. (…) La pertinence (…) en matière de qualification et de reconversion professionnelle (…) est prouvée. »
Il se fonde sur une enquête de grande envergure sur les transitions professionnelles. Nul ne doute que toutes les organisations qui se sont exprimées ainsi s’emploieront à le sauvegarder.
La CGT y sera particulièrement attentive, encouragée en cela par les nombreux témoignages des bénéficiaires du CIF sur notre pétition en ligne (https://www.change.org/p/le-cong%C3%A9-individuel-de-formation-cif-%C3%A7a-marche-je-m-engage-pour-le-sauver).
Cette publication provient du site syndical de la CFTC
Le gouvernement vient de lancer la négociation interprofessionnelle en vue de réformer notre système de formation professionnelle. La seconde réunion de travail se tiendra ce vendredi. A ce titre, le ministère a envoyé un document d’orientation aux partenaires sociaux. Ce document a le mérite de donner un cadre à la séquence qui s’ouvre. Si la CFTC partage une partie de ses diagnostics, elle rappelle également que cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une négociation interprofessionnelle et non pas d’une concertation. A ce titre, elle tient à être force de proposition et ne s’interdit pas d’explorer d’autres pistes que celles ouvertes par le document d’orientation.
Comme le souligne ce dernier ainsi que la récente tribune de la ministre dans Le Monde, « la France est rentrée dans une troisième ère de transformation et 50 % des emplois seront profondément transformés dans les 10 ans ». Cela suppose que l’ensemble des acteurs de la formation s’adapte. La CFTC ne le nie pas, elle l’annonce depuis plusieurs années déjà (cf motion d’orientation). C’est pourquoi elle défendra une réforme dont les mécanismes et les finalités devront conduire à ce que chaque travailleur, quel que soit son profil, puisse bénéficier tout au long de sa vie d’un droit effectif et efficient à la formation lui permettant de sécuriser et accomplir son parcours professionnel au plus près de ses aspirations.
Pour ce faire, le travailleur doit avoir la main sur son projet professionnel et, par conséquent, sur son projet de formation ! De ce point de vue, le CPF semble l’outil le plus adéquat à condition toutefois de parfaire ses mécanismes.
Dans cette perspective, la CFTC rappelle que le CIF a grandement contribué à la nécessaire montée en compétences des travailleurs français. Ce n’est que si le CPF devient un droit effectif attaché aux personnes et à la main de ces dernières que l’intégration progressive du CIF dans le CPF peut être envisagée.
Par ailleurs, cette réforme doit améliorer l’accès à la formation de tous les salariés et, notamment, des moins qualifiés. Pour cela il convient de rendre visible et effectif le conseil en évolution professionnelle pour donner à chacun les mêmes moyens de se former, et le même accès à l’information. Parce que les trajectoires de chacun ne nous rendent pas tous égaux face à la formation, face à ses opportunités comme à ses contraintes, la CFTC veillera à ce que le renforcement des moyens d’accompagnement de la formation soit réellement à la hauteur des enjeux !