La fusion AG2R La Mondiale-Réunica débouche sur un groupe complet et équilibré

Ceux qui connaissent André Renaudin, directeur général du groupe AG2R La Mondiale savent qu’il s’agit d’un homme rigoureux et soucieux des détails. On imagine dans ces conditions les débats qui ont pu avoir lieu en interne pour le choix de la date de présentation des résultats du groupe pour l’exercice 2014 compte tenu des changements intervenus le 15 janvier 2015 avec la fusion officielle avec Reunica. De façon tout à fait exceptionnelle, André Renaudin a donc choisi de présenter les résultats de 2014, mais en les actualisant aussitôt en présentant la situation du groupe au premier tiers de l’année 2015. En revanche, le directeur général en indiquant qu’il n’avait « pas de projet » pour étendre encore le périmètre retraite de son groupe, s’est refusé à toute prédiction hasardeuse. 

 

En position dominante sur la retraite

Avec Réunica, le groupe La Mondiale AG2R a donc consolidé ses positions dans la retraite en portant sa position sur le marché de l’Agirc Arrco à 25 % de l’ensemble, ce qui en fait de très loin le premier intervenant. Conséquence de cette situation, la collecte des cotisations du groupe qui se montait à 17,6 milliards d’euros en 2013, puis à 19 milliards en 2014, a bondi aujourd’hui à 28,5 milliards, soit une progression de + 49,7 %. Les actifs qui se chiffraient à 83,1 milliards d’euros en 2013, sont passés à 95,6 milliards en 2014 et 103,9 milliards aujourd’hui. Concernant la Sgam son résultat net se situe en progression de +21,7 % entre 2014 et aujourd’hui ; ses fonds propres sont passés de 3,7 milliards d’euros en 2013 à 4,6 milliards en 2014 et 5,1 milliards en 2015 soit une progression par rapport à 2014 de + 22,3 % ; sa marge de solvabilité a progressé de 244 % en 2014, à 285 % en 2014 à 292 % aujourd’hui. 

Avec l’apport de Réunica, AG2R apparaît donc désormais comme un groupe complet mais surtout équilibré car bien positionné sur tous les segments de marché : au premier rang sur la retraite complémentaire Agirc et Arrco (17 milliards de cotisations collectées) et sur la retraite supplémentaire (1,8 milliard d’euros) ; au 7e rang pour l’assurance vie et l’épargne (5,8 milliards d’euros) ; au 3e rang pour la prévoyance (1,4 milliard d’euros) ; au 4e rang sur la santé (2,2 milliards d’euros) ; au 10e rang pour l’épargne salariale (0,2 milliard d’euros). Avec les 8,2 milliards d’apport de Réunica (dont 6,7 milliards en retraite complémentaire), AG2R La Mondiale franchit la barre des 100 milliards d’euros de placements : 103,9 milliards. Quand aux fonds propres du groupe, ils passent avec Réunica de 4,3 milliards d’euros à 5,1 milliards, le groupe profitant encore de la forte marge de solvabilité de Réunica (652 %) pour porter la sienne à 292 % . 

 

En ordre de bataille

Cela dit, on ne saurait réduire les bons résultats d’AG2R La Mondiale aux effets de l’opération Réunica. 2014 a été mise à profit par le groupe pour digérer ses précédentes conquêtes et se restructurer. C’est vrai en particulier en matière de santé avec l’entrée dans le périmètre de combinaison de la Mutuelle du ministère de la justice an janvier 2014, au moment où était approuvée la fusion de ViaSanté de Primamut et de huit autres mutuelles. Cette opération explique la forte progression du groupe en santé individuelle. De la même façon, c’est en novembre dernier que La Mondiale a racheté les 35 % de La Mondiale Participations détenus par Aegon. 

Dès 2014, par conséquent, le cadre était tracé avec un pôle retraite fort de deux institutions Agirc et deux institutions Arrco qui ne demanderont qu’à fusionner et une SgamAG2R La Mondiale avec trois composantes « assurancielles: AG2R Prévoyance, AG Mut et La Mondiale. Au-delà de la forme, les chiffres témoignaient par ailleurs d’une consolidation du groupe avec des cotisations en hausse de + 8% (elles ont été tirées par l’assurance vie et l’épargne qui progressent de + 19,4 % et la santé + 27,6 %) ; un résultat net de la Sgam en progression de +27,4 % ; les fonds propres de cette Sgam en hausse de + 23,8 % ; une hausse du ratio de solvabilité de +41 points. 

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