On vient d’apprendre que le Bureau Confédéral (dont Thierry Lepaon) avait remis en bloc son mandat et que le CCN se prononcerait sur la question le 13 janvier, lors de la réunion extraordinaire prévue depuis décembre.
Dans notre précédent article, nous évoquions cette hypothèse (“CGT : crise d’orientation derrière la crise de direction“) en montrant que c’était la plus mauvaise des solutions, d’une part parce qu’elle dédouane la responsabilité personnelle du secrétaire, d’autre part parce qu’elle remet la décision dans les mains du CCN, dont il n’y a certainement pas de révolution à attendre. Un contre feu en quelque sorte pour donner une soupape face à la colère des syndiqués.
La démission du Bureau Confédéral (pour couvrir Thierry Lepaon) est néanmoins la manifestation de la grande colère sein de notre syndicat, et la manifestation que même ses alliés les plus fidèles (Métallurgie, Energie…) l’ont finalement lâché sous la pression de la base. Les fayots qui ont soutenu Lepaon contre vents et marées (voir la compilation dans l’article précédent) vont maintenant devoir s’expliquer devant les syndiqués !
Mais la partie n’est pas terminée. Le CCN va devoir se prononcer sur la désignation d’un nouveau Bureau Confédéral, et les surprises ne sont pas interdites… comme la reconduction de la même équipe à peine retouchée, et surtout sans débat sur le fond.
Plus que jamais le débat dans les syndicats est à l’ordre du jour. Il ne faut pas baisser la garde, pousser le soupir de soulagement après la chute d’une brebis galeuse, soulagement qui fermerait la discussion sur l’origine de ces dérives. Plus que jamais, le débat pour un Congrès extraordinaire est d’actualité, et toutes les structures de base doivent se positionner en ce sens.