Cet article provient du site du syndicat CGT.
L’état d’urgence instauré suite aux attentats de novembre 2015 sera prolongé une dernière fois le temps de faire voter en « urgence » une loi qui en fera un état permanent.
Pourtant, l’état d’urgence dont les mesures sont attentatoires aux libertés individuelles et collectives a démontré son inefficacité pour contrer le terrorisme et a été largement détourné pour établir un contrôle social exorbitant sur les citoyen-e-s, manifestant-e-s et militant-e-s.
La CGT entend réaffirmer la nécessité de défendre les valeurs de démocratie, de solidarité et de paix et dénonce la démagogie sécuritaire dans laquelle s’engage le nouveau gouvernement qui instrumentalise les peurs et alimente les stigmatisations et les divisions.
Le projet de loi « antiterrorisme », présenté hier au Conseil des Ministres, inscrit dans le droit commun des mesures telles que des « périmètres de protection » avec fouilles corporelles et de véhicules, le fichage généralisé de tous les voyageur-euse-s, la fermeture de lieux de cultes, des mesures « privatives » de libertés (assignation sur une commune, bracelet électronique, etc.) ou encore des « visites et saisies » qui sont en fait des perquisitions administratives.
Les « périmètres de protections » nous empêcheront par exemple d’organiser des manifestations et des rassemblements dans des conditions normales !
Malgré quelques modifications sur l’avant-projet divulgué dans la presse, donnant l’illusion d’un projet respectant les Droits de l’homme, ces dispositions sont belles et bien un arsenal d’un état policier qui aura tout loisir de continuer à intimider les militant-e-s et tenter d’étouffer les mobilisations pour le progrès social.
L’état de droit et nos équilibres démocratiques sont ainsi gravement remis en cause et la liberté de manifester menacée.
La CGT continuera de lutter avec détermination pour l’acquisition de nouveaux droits et la défense de la démocratie !