Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat la CGT
La première séance de négociations sur l’assurance chômage s’est déroulée lundi 22 février 2016.
Prochaine réunion le 8 mars
La CGT a rappelé la nécessité d’une négociation loyale, qui se déroulerait ailleurs qu’au MEDEF et prendrait en compte toutes les propositions. Un calendrier a été acté avec une prochaine réunion le 8 mars et des réunions au moins jusqu’en mai.
L’indemnisation selon le MEDEF…
Le MEDEF a énormément insisté sur l’accompagnement comme condition de l’indemnisation, alors ce que cela relève des politiques publiques de l’emploi ! Il entend confisquer l’assurance chômage à son profit. Il a ainsi développé sa conception du rôle de l’indemnisation : des revenus pour ne pas trop faire baisser la consommation, une assurance individualisée a contrario de la mutualisation, la poursuite d’une organisation du travail basée sur la précarité.
Le MEDEF entend aussi continuer à baisser les droits de toutes celles de tous ceux qui “cumulent” petits boulots ou temps partiels avec une petite indemnisation. Les différentes organisations syndicales sont toutes intervenues sur la nécessité de s’attaquer au comportement des employeurs qui encouragent la précarité à travers la fragmentation et le raccourcissement des contrats de travail.
Un échange important a eu lieu sur l’articulation entre la négociation du régime interprofessionnelle et celui des artistes et techniciens intermittents du spectacle : un document de cadrage sera discuté le 8 mars à la fois sur la trajectoire financière et sur les règles générales.
La CGT a prévenu qu’il n’était pas question de faire peser sur les seuls intermittents le quart des économies réclamées par le Gouvernement, qu’elle récuse par ailleurs.
Des recettes nouvelles sont possibles :
Tout au long de la négociation du régime général comme sur les annexes 8 et 10, la CGT portera des propositions visant à assurer des droits nouveaux aux demandeurs d’emploi – par exemple aux primo demandeurs d’emploi, un allongement des droits à la mesure de la durée du chômage.
Des recettes nouvelles sont possibles : sur cotisations sur les contrats courts pour lutter contre la précarité, déplafonnement des cotisations, élargissement du congé individuel de formation aux demandeurs d’emploi…