Cet article a été intialement publié sur le site du syndicat CFE CGC.
La CFE-CGC salue les mesures annoncées par le président de la République et le Premier ministre et soutient le plan de formation proposé pour les demandeurs d’emploi de longue durée. Cette mesure va dans le bon sens afin d’amorcer l’inversion de la courbe du chômage. Attention, pour la CFE-CGC, il ne s’agit pas d’opposer demandeurs d’emploi et salariés face à la formation. Dans la négociation de l’annexe financière nous serons attentifs à ce que l’Etat et les régions apportent les financements nécessaires pour la formation des demandeurs d’emploi. Nous avons rappelé ce matin au Premier ministre et à la ministre du Travail notre attachement à la formation tout au long de la vie quelque soit le statut du salarié et son type d’entreprise afin de garantir l’employabilité.
Pour les TPE et PME, nous avons soumis l’idée de mettre en place un dispositif de “job rotation” afin de permettre la prise en charge du salaire de la personne qui viendrait remplacer un salarié parti en formation car c’est aujourd’hui un des freins au développement de la formation professionnelle dans les TPE/PME.
Nous avons proposé un triptyque : formation des demandeurs d’emploi, insertion des jeunes (y compris des jeunes qualifiés et diplômés) ainsi que le maintien dans l’emploi des seniors.
Nous sollicitons un bilan de l’ensemble des aides octroyées aux entreprises, quelle que soit leur taille, afin de mesurer concrètement l’impact de ces mesures sur la création d’emplois. En effet, pour nous ce n’est pas la formation qui crée l’emploi mais bien le retour de la croissance, nous lions donc les deux sujets étroitement. C’est pourquoi nous continuons à demander des aides aux entreprises sur les salariés gagnant jusqu’à 3,5 SMIC afin de garantir une montée en gamme de notre production et la poursuite de l’investissement dans la recherche et le développement.
Par ailleurs, nous avons demandé l’extension du CICE aux entreprises de l’économie sociale et solidaire, car ce secteur qui est dynamique et en développement est un véritable vivier de création d’emplois.
Dans le même esprit nous avons rappelé notre demande de convergence sociale et fiscale au niveau européen et pas uniquement au sein du couple Franco-Allemand.
Nous avons également souligné le rôle proactif que doit jouer l’Etat en tant qu’actionnaire à la fois sur le maintien et la création d’emplois mais aussi sur le partage de la valeur ajoutée.
De même, l’Etat a un rôle crucial en tant qu’acheteur. Pour la CFE-CGC, des consignes d’achat doivent être données en fonction de l’impact emploi des entreprises retenues et pas uniquement sur le prix.
Il s’agit pour la CFE-CGC de redonner confiance aux entreprises et aux salariés sans oublier nos collègues des fonctions publiques.
Pour cela, nous avons rappelé notre demande d’une vraie réforme de la fiscalité des entreprises et des ménages afin de redonner de la compétitivité aux entreprises et du pouvoir d’achat aux ménages.
Nous avons aussi rappelé notre demande d’aboutir sur la délibération concernant le partage équitable de la valeur ajoutée.
En résumé, nous soutenons les propositions du gouvernement concernant les demandeurs d’emplois, nous demandons au gouvernement de travailler sur l’insertion des jeunes et sur le maintien des seniors dans l’emploi et nous lions ce dossier à des mesures favorisant le retour de la croissance pour recréer les conditions de la confiance.