Joyeux anniversaire à notre QPC nationale !

C’était un 23 juillet… il y a sept ans ! 

L’acte de naissance de la QPC

L’article 29 de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve République, a inséré un article 61-1 à la Constitution ainsi rédigé : 

« Lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé. Une loi organique détermine les conditions d’application du présent article. » 

La loi organique ainsi prévue, fut promulguée le 10 décembre 2009 et, pour la première fois, introduisit dans notre Droit constitutionnel l’expression « question prioritaire de constitutionnalité » ou QPC. Cette loi organique entra en vigueur le premier jour du troisième mois suivant celui de sa promulgation, à savoir le 1er mars 2010. A partir de cette date, des lois déjà promulguées purent être déférées au Conseil constitutionnel pour un contrôle de leur conformité aux droits et libertés garantis par la Constitution. 

Une avancée pour les droits et libertés fondamentaux

Ce fut à la fois l’acte de naissance de la QPC et un véritable bouleversement dans notre Droit. En effet, avant son entrée en vigueur, seules des lois non encore promulguées pouvaient faire l’objet d’un contrôle de constitutionnalité, ce que l’on appelle un contrôle a priori. Désormais le contrôle a posteriori (la loi étant déjà en vigueur) est possible. Il s’agit d’une réelle avancée juridique à plus d’un titre, non seulement la nouvelle QPC permet d’effectuer un toilettage de lois parfois anciennes, mais elle confère surtout des garanties plus importantes aux justiciables, puisque leur est offerte la faculté de saisir le juge constitutionnel lorsqu’ils estiment qu’une disposition législative viole leurs droits et libertés fondamentaux. 

Joyeux anniversaire, donc, à notre QPC !!! 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...
Lire plus

Un hôpital condamné pour faute inexcusable après l’agression physique d’une salariée

C'est un arrêt très important que vient de rendre la Cour de cassation au sujet de la responsabilité d'un hôpital en cas d'agression physique de l'un de ses employés. On ne compte plus les faits divers rapportant de tels événements, souvent survenus ces dernières années dans des services d'urgences saturés. Ici la Cour reprécise les éléments caractéristiques de la faute inexcusable en matière d'obligation légale de sécurité et de protection de la santé des salariés. ...