[MàJ] Intériale reste très légèrement dans le vert malgré une année 2022 difficile

Article mis à jour le 07/04/2023 incluant la réaction d’Intériale

La mutuelle Intériale vient de diffuser les éléments principaux de son activité réalisée en 2022. Malgré une communication qui tente de mettre en avant la solidité du groupe et sa “belle dynamique commerciale“, force est de constater que 2022 fut une année pleine de turbulences.

Intériale affiche un résultat net après impôt très légèrement positif à 0,7 M€ en 2022 alors qu’il s’élevait à 31 M€ en 2021, à 7M€ en 2020 et 2,9 M€ en 2019. Pour expliquer en partie ce résultat, la mutuelle met dans la balance le gel des cotisations des contrats individuels et la hausses des remboursements liés au 100% santé. Elle indique, malgré tout, avoir effectué 2,4 M€ d’économie par rapport à 2021 sur ses frais généraux.

En matière de solvabilité, Intériale accuse aussi le coup avec une perte de 15,2 points sur son taux de couverture du SCR. Son niveau de SCR s’établit alors à 160,4% en 2022 ce qui s’explique en partie par l’évolution des marchés financiers.

En parallèle, la mutuelle annonce avoir gardé son cap commercial (d’où l’annonce d’une belle dynamique) en gagnant 10 300 nouveaux adhérents en 2022 (tout juste au-delà de l’objectif fixé par la direction) : 5 200 en individuelle et 5 100 en collective. Enfin, difficile de ne pas remarquer que le groupe annonce une hausse de son chiffre d’affaires à 297,9 M€ (contre 291,4 M€ en 2021) tout en expliquant dans le même temps que la fin d’un partenariat d’acceptation en réassurance aboutit à un chiffre d’affaires inférieur de 13,2 M€ par rapport à 2021. En tenant compte de cette information, le chiffre d’affaires réellement réalisé en 2022 par Intériale serait alors de 278,2 M€.

[MàJ du 07/04/2023] En réaction à notre publication, Intériale a tenu à apporter les précisions suivantes :

En termes de résultat net après impôt, le chiffre de 32 M€ en 2021 est difficilement comparable avec 2020, comme avec 2022, du fait de l’opération exceptionnelle de fusion absorption de la LMDE […].   

De plus, en termes de chiffre d’affaires, la formulation du communiqué de presse est sans doute trop imprécise : en 2022, il s’élève à 297,9 M€ et l’opération de soustraction que vous effectuez est erronée. En effet, par souci de transparence et de comparaison de l’évolution par rapport à 2021, nous avons souhaité stipuler la fin du partenariat d’acceptation en réassurance mais son impact (-13,2 M€) a déjà été imputé au chiffre d’affaires 2022 et ne doit donc pas être déduit à nouveau.

Nous laissons nos lecteurs juger de la pertinence de ces explications et de la limpidité du communiqué annonçant les résultats du groupe, reproduit ci-dessous.

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pourriez aussi aimer
PLFSS
Lire plus

Contrats décès en assurance vie : selon le CTIP, le repérage progresse mais les versements restent en retrait en 2024

Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) a publié son bilan 2024 d’application de la loi Eckert, relatif aux contrats d’assurance vie en déshérence. Ce document réglementaire est établi sur la base des données fournies par 30 institutions adhérentes, soit une de plus que l’année précédente. Si le repérage des...
Lire plus

Ces mesures modifiées au Sénat pour résorber les déserts médicaux

Ce sera bientôt aux députés d'examiner la proposition de loi votée par le Sénat pour lutter contre les déserts médicaux. Les sénateurs y ont adapté et ajouté de nombreuses mesures. Parmi elles on note l'adoption du principe de solidarité territoriale pour l'ensemble de la communauté médicale. Ce principe émane directement des propositions du gouvernement Bayrou. ...

Actualisation du dispositif Mon soutien psy : 12 séances remboursées et accès simplifié

Un décret et un arrêté publiés au Journal officiel du 15 mai 2025 viennent entériner l’évolution du dispositif "Mon soutien psy". Ces textes mettent à jour le nombre de séances pouvant être remboursées et précisent les conditions d'accès. Ainsi, le décret relève de 8 à 12 le nombre de séances pouvant être prises en charge chaque année. Il supprime l’obligation d’adressage par un médecin, une sage-femme ou un professionnel scolaire. Par ailleurs,...