Le ministère de la Santé a adressé une lettre à la Haute Autorité de Santé pour lancer une évaluation de l’homéopathie. Les conclusions attendues fin février 2019 devront permettre de savoir s’il faut dérembourser ou non cette médecine alternative.
Remboursera ? Remboursera pas ? La question qui concerne l’homéopathie déchaîne les passions. Mais elle pourrait trouver une réponse d’ici février 2019. Dans une lettre du 1er août, la Direction de la sécurité sociale demande à la Haute Autorité de Santé (HAS) de mener une évaluation sur son efficacité.
Rendez-vous en février 2019
Dans ce document, le ministère de la Santé somme la HAS de remettre ses conclusions en six mois afin de savoir s’il faut augmenter ou supprimer le remboursement de l’homéopathie.
Nos confrères du generaliste.fr ont pu s’en procurer une copie. Ils affirment qu’Agnès Buzyn « indique vouloir recueillir l’avis de la commission de la transparence quant au bien-fondé des conditions de prise en charge et du remboursement des médicaments homéopathiques au regard notamment de leur efficacité et leurs effets indésirables, de leur place dans la stratégie thérapeutique, de la gravité des affections auxquelles ils sont destinés, de leur caractère préventif, curatif ou symptomatique, et de l’intérêt pour la santé publique de ces produits. »
La réévaluation des stratégies thérapeutiques remboursables permettant de garantir aux patients les soins les plus pertinents est une nécessité à laquelle les médicaments homéopathiques doivent être soumis comme toute autre spécialité.
Saisine envoyée à la Haute Autorité de Santé
Dernièrement, le Conseil National de l’Ordre des Médecins avait réaffirmé sa désapprobation des médecines alternatives. Remettant en cause leur efficacité, l’Ordre expliquait que ces procédés ne pouvaient se substituer à des traitements éprouvés scientifiquement. Pour autant, ils peuvent être prescrits comme thérapies complémentaires.
Même son de cloche du côté de l’Académie nationale de médecine pour qui l’homéopathie est « dénuée de tout fondement scientifique ». Enfin, c’est sans compter sur l’étude des chercheurs de l’université de Yale qui explique que le recours aux médecines alternatives pour traiter un cancer peut s’avérer dangereux et réduire les chances de survie du patient.
Parallèlement, le nombre de personnes recourant à la médecine alternative ne cesse de grandir en France, au point qu’elle soit considérée comme une concurrence à la médecine allopathique.