Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat FO.
Après s’être massivement mobilisés les 4 novembre et 9 décembre derniers, les électriciens et gaziers seront de nouveau en grève, à l’appel des fédérations FO et CGT du secteur, le 21 janvier, date de la commission paritaire de branche sur l’agenda social. Les grévistes s’opposeront notamment aux 4 000 suppressions d’emplois programmées pour les quatre prochaines années, tant à Engie (ex-GDF Suez) qu’à EDF, et à la politique de modération salariale de la direction qui a unilatéralement octroyé 0,2 % de hausse du salaire national de base en fin d’année 2015. Plus de 1 500 emplois seront supprimés dès 2016. Les services commerciaux, la recherche et développement et les fonctions support (administration, logistique, informatique…) seront les plus impactés.
L’État, actionnaire principal, se défausse
Les fermetures annoncées des centrales thermiques à flamme, la mise en concurrence des concessions hydrauliques et la cession d’actifs stratégiques, dont 50 % de la filiale RTE (chargée du réseau public de transport d’électricité de haute tension) sont aussi à la source du mécontentement. La fédération FO denonce « la concomitance des injonctions de Bruxelles et des décisions de l’actionnaire principal (l’État) ».
Ce 21 janvier est aussi le jour où le directoire d’EDF doit répondre en CCE sur le droit d’alerte économique déposé par l’ensemble des organisations syndicales.
Pour rappel, la loi « Nome » de 2010 a entériné la libéralisation du marché de l’électricité programmée par les directives européennes, imposant par exemple la remise en concurrence des contrats de concession des barrages hydroélectriques.