C’est l’un des sujets sociaux les plus débattus du moment : Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé, aurait finalement décidé de renoncer à son projet de “Grande Sécu” – c’est-à-dire de nationalisation du financement des dépenses de santé.
C’est du moins, ce qu’avancent nos confrères du Point. “Le scénario de « grande Sécu », exploré par le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie à la demande du ministre de la Santé, Olivier Véran, est enterré” écrivent-ils, précisant qu’il serait “trop difficile à mettre en œuvre”. Nos lecteurs ne seront sans doute qu’à moitié étonnés de lire ceci, dans la mesure où, depuis une dizaine de jours déjà, nous insistons sur les forts vents contraires auxquels ce projet fait face.
Sous réserve de sa confirmation, l’annonce de cet abandon appelle, en l’état, une première réflexion. Elle vient témoigner de l’attitude pour le moins ambiguë du ministre des Solidarités et de la Santé. S’il renonce à son projet, ceci signifie qu’il le portait bel et bien. Or, lorsqu’il était interrogé à ce sujet, il se gardait bien de le reconnaître. En outre, il a affirmé que c’est afin de nourrir non pas la promotion de ce projet mais une “réflexion” publique qu’il a saisi le haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM). On peut aujourd’hui légitimement s’interroger sur la sincérité de ces déclarations diverses.
Tripalio reviendra rapidement sur les perspectives de l’assurance maladie complémentaire lorsqu’il sera confirmé que le projet de “Grande Sécu” est bel et bien effacé de l’agenda politico-administratif des prochains mois.