Cet article provient du site du syndicat FO.
Le groupe Airbus a annoncé, le 30 septembre, qu’il se dénommerait simplement Airbus à compter du 1er janvier prochain et qu’il prévoyait une fusion avec sa branche d’aviation commerciale. Une simplification qui risque de rendre la vie compliquée à bien des salariés de la nouvelle entité et qui a été examinée par la presse. Aperçus.
Le Monde Qu’est-ce que le « nouvel Airbus » ? Le nouveau directeur général délégué, Fabrice Brégier, répond à la question : « Il est évident que l’objectif essentiel est d’avoir un groupe plus agile, qui simplifie ses structures, qui se concentre sur les enjeux de business. Dans le passé, nous avons montré que Tom Enders et moi nous savons travailler ensemble ». Par contre, des milliers de salariés ne travaillent plus à Airbus.
La Voix du Nord Agilité, vous avez dit agilité ? « Airbus Group a engagé une nouvelle étape de réorganisation […] afin de gagner en “agilité” et en efficacité. “La fusion entre Airbus Group et Airbus est le prélude à une refonte structurelle qui simplifiera la gouvernance de notre entreprise, a déclaré Tom Enders. Elle supprimera également les duplications et améliorera la productivité ». Agilité, efficacité, simplification, productivité… Traduction : des dégâts sociaux à venir. Car en effet « cette réorganisation pourrait s’accompagner de suppressions de postes. “Vous n’excluez jamais rien quand vous parlez d’efficacité et de synergie”, avait déclaré M. Enders à l’AFP le 19 septembre ». Et dans ce cas, c’est surtout le pire qui n’est jamais exclu.
Capital Ce nouvel Airbus ne risque-t-il donc pas de laisser des salariés sur le tarmac ? Fabrice Brégier, ancien PDG d’Airbus et nouveau « chief operating officier », qui avait mené le plan de réduction de coûts Power 8 avec des milliers de suppressions de poste, ce qui n’est pas rassurant, se veut… rassurant : « A la question “les salariés d’Airbus doivent-ils redouter des licenciements ?”, il répond : “Il est prématuré de le dire.” “L’objectif, au niveau du groupe, dans chaque restructuration, c’est d’abord de faire en sorte que l’on joue sur la mobilité, sur la solidarité du groupe”, déclare-t-il ». En clair, la mobilité sera sans doute des transferts de poste suffisamment loin pour que le salarié soit obligé de le refuser.
Les Echos En première ligne, l’annulation d’une grosse commande polonaise tombant à pic, Airbus Helicopters, qui « n’évitera pas un nouveau tour de vis, avec des réductions d’effectifs à la clef, mais probablement sans départ contraint. C’est en substance ce qu’a annoncé mercredi son PDG, Guillaume Faury, lors d’un comité européen consacré aux mesures d’adaptation. Le patron d’Airbus Helicopters a en effet confirmé “la nécessité d’adapter le dimensionnement de l’entreprise à la conjoncture compliquée”, mais sans avancer le moindre chiffre. Pour davantage de précisions, il faudra probablement attendre le prochain comité d’entreprise prévu aux alentours du 26 octobre ». Mais le risque de mauvaises surprises pour les salariés est probable, la géométrie variable d’Airbus allant naturellement à la réduction de voilure, l’agilité à la chute des effectifs.