La CFDT, la CGT et FO n’ont pas attendu longtemps afin de dire tout le mal qu’elles pensaient des propositions de réforme du financement de la dépendance avancées dimanche soir par le Président de la République.
La CFDT s’est montrée particulièrement irritée contre l’instauration éventuelle d’une seconde journée de solidarité. Elle la juge d’une part “injuste”, car pénalisant avant tout les salariés : “L’effort de financement nécessaire ne peut être supporté exclusivement par les salariés (cela équivaudrait à une baisse de pouvoir d’achat de 0,3%)”. Surtout, la CFDT a déploré le fait que la proposition serait “loin d’être à la hauteur des enjeux”, appelant le gouvernement à “arrêter les bricolages sur le financement de la protection sociale”.
D’après l’Opinion, la CGT a elle aussi fait état de son opposition au principe d’une seconde journée de solidarité, qui revient à mettre davantage les salariés au travail sans les rémunérer plus. Toujours d’après l’Opinion, FO a pour sa part estimé que, dans un contexte d’étatisation des régimes de protection sociale, l’idée de créer une cinquième branche de Sécurité sociale allait probablement donner lieu à une mise à l’écart des partenaires sociaux du dispositif. “C’est une énième démonstration de la volonté de Macron de passer outre les partenaires sociaux et de reprendre la main sur l’ensemble de la protection sociale” a en effet estimé un responsable de FO.
Faisant face à l’opposition unanime des syndicats à ses propositions, Emmanuel Macron les amendra-t-elles ? Rien n’est moins sûr.